Thèse soutenue

Rôle de la mobilité dans la maîtrise d’un quotidien complexe

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Auteur / Autrice : Julie Chretien
Direction : Frédéric de ConinckMarie-Hélène Massot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 21/03/2017
Etablissement(s) : Paris Est
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Ville, Transports et Territoires (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne ; 2010-2015)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Ville, mobilité, transport (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne) - Laboratoire Ville- Mobilité- Transport / LVMT
Jury : Président / Présidente : Jean-Yves Authier
Examinateurs / Examinatrices : Frédéric de Coninck, Marie-Hélène Massot
Rapporteurs / Rapporteuses : Carole Després, Yves Crozet

Résumé

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Les sociologues s’accordent pour constater l’émergence de nouveaux rapports au temps, mais débattent des marges de manœuvre différenciées dont disposent les individus face à ces phénomènes. L’hypothèse que la vitesse de déplacement puisse être un levier est confortée par les études montrant que nos sociétés ont maîtrisé l’espace-temps grâce à l’amélioration des transports d’information et de marchandises. Cependant, peu de travaux empiriques abordent le sujet à l’échelle de l’individu. Cette thèse, qui repose sur une combinaison de méthodes qualitatives et quantitatives, a pour objectif de compléter ces recherches à travers l’étude des modes de transport utilisés et des pratiques spatiales quotidiennes en Île-de-France. Cette approche micro-sociale montre que l’augmentation du nombre et de la durée des activités hors du domicile n’est pas corrélée à une hausse des vitesses, mais à une diminution des distances parcourues pour se rendre à certaines activités. Ceci s’explique par les logiques de localisation des activités des individus. Pour celles auxquelles ils accordent de la valeur, ils maximisent la qualité de la destination, ce qui passe par l’utilisation de modes motorisés rapides. Pour les activités secondaires, ils minimisent leur temps de trajet en les localisant à proximité d’activités structurantes, ce qui induit l’usage de modes plus lents. Comme l’articulation entre ces deux logiques est plus aisée dans Paris qu’en banlieue, l’adoption d’un rythme de vie plus élevé et d’une planification plus souple y est facilitée. Plus que l’accès à la vitesse, ce sont les territoires de résidence qui induisent des disparités dans les marges de manœuvre face au temps