La philosophie comme manière de vivre ou les impasses de la domination. Sur une lecture des Caractères de la Bruyère
Auteur / Autrice : | Emmanuel Picardi |
Direction : | Frédéric Gros |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 01/02/2017 |
Etablissement(s) : | Paris Est en cotutelle avec Université catholique de Louvain (1970-....) |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Cultures et Sociétés (Créteil ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Lettres, Idées, Savoirs (Créteil) |
Jury : | Président / Présidente : Guillaume Le Blanc |
Examinateurs / Examinatrices : Frédéric Gros, Hélène Merlin-Kajman, Agnès Guiderdoni-Bruslé | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Marie Donegani, Olivier Guerrier |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
À l’appui des Caractères de la Bruyère, nous ouvrons à nouveau une question laissée en suspens par les études qui ont été menées autour de « la philosophie comme manière de vivre ». Cette question concerne la nouvelle relation entre la parole et l’action qui se serait établie à partir des XVIe et le XVIIe siècles en Occident. Au travers des différentes hypothèses proposées, nous avons choisi d’étudier le rôle qu’y a joué la parole de type machiavélien ou la logique de la domination. À la fois mode d’accès à la connaissance, mode de constitution de soi et rapport à la politeia, cette logique en laquelle s’est inscrit progressivement le savoir moderne nous détourne d’un accès au texte de la Bruyère pouvant libérer tout son potentiel de réformation éthique – sa psychagogie. Pour accéder à ce potentiel, il nous faut tour à tour prendre distance avec la logique de la domination et renouer avec cet autre rapport au langage qu’elle n’a cessé par ailleurs de discréditer, à savoir ce rapport d’origine socratique que relaient les différentes productions philosophiques de l’Antiquité auxquelles se réfèrent les Caractères. Aussi, devrons-nous réévaluer objectivement les postulats anthropologiques qui sont autant de motifs éthiques qui innervent la pensée politique et sociologique moderne et qui configurent le foyer de notre expérience politique actuelle.