Vers une meilleure intégration du secteur informel : trois essais empiriques sur la relation entre les entreprises formelles et informelles en Égypte et en Afrique Subsaharienne
Auteur / Autrice : | Nesma Mohamed Ali |
Direction : | Manon Domingues Dos Santos |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 03/07/2017 |
Etablissement(s) : | Paris Est |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Organisations, marchés, institutions (Créteil ; 2010-) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Equipe de Recherche sur l’Utilisation des Données Individuelles en lien avec la Théorie Economique (Créteil ; 1992-....) - ERUDITE |
Jury : | Président / Présidente : Ferhat Mihoubi |
Examinateurs / Examinatrices : Manon Domingues Dos Santos, Ishac Diwan, Racha Ramadan, Boris Najman | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Abbi Mamo Kedir, Philippe Gagnepain |
Mots clés
Résumé
Depuis les années 2000, les économies du continent africain ont fait preuve de remarquable croissance. Toutefois, le contexte actuel met en péril le développement durable du secteur privé. Les imperfections liées au système institutionnel et à l’environnement commercial entravent l’évolution stable des entreprises et ouvrent la voie à la croissance d’un secteur informel très persistant. Cette thèse ouvre à nouveau le débat polémique sur le secteur informel en soulignant la capacité entrepreneuriale de ce secteur plutôt que les menaces qu’il représente. Afin de comprendre la forte persistance de l'informalité en dépit de ses impacts négatifs, nous testons à quel point la concurrence entre firmes formelles et informelles pourrait affecter l’économie égyptienne. Nous constatons qu'une concurrence plus intense incite les entreprises formelles à devenir plus productives. Nous étendons également notre analyse aux pays d'Afrique subsaharienne en soulignant l’effet stimulateur de la taxation et de la réglementation sur la puissance de la concurrence entre les entreprises formelles et informelles. Nos résultats font appel à l’introduction du secteur informel dans les politiques publiques visant la réforme de la fiscalité et de la réglementation en Afrique. Ces politiques devraient également viser l'accès des entreprises aux sources de financement, d'infrastructure et de formations comme outils principaux induisant le processus de formalisation et favorisant la croissance économique. Cette thèse souligne l’importance de repenser les effets du secteur informel dans les pays en développement, tout en le considérant comme un stimulateur de croissance économique plutôt qu’une menace.