Dynamique de l’holobionte corallien et plasticité transcriptomique : variabilité interindividuelle, interpopulationnelle et interspécifique
Auteur / Autrice : | Kelly Brener-Raffalli |
Direction : | Guillaume Mitta, Eve Toulza |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie |
Date : | Soutenance le 09/11/2017 |
Etablissement(s) : | Perpignan |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Énergie environnement (Perpignan ; 1999-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Interactions Hôtes-Pathogènes-Environnements (Perpignan) |
Jury : | Président / Présidente : Delphine Destoumieux-Garzón |
Examinateurs / Examinatrices : Delphine Destoumieux-Garzón, Christine Paillard, Christine Coustau, Cécile Sabourault | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Christine Paillard, Christine Coustau |
Mots clés
Résumé
Dans le contexte du réchauffement climatique, les récifs coralliens subissent des stress thermiques de plus en plus fréquents et intenses. Dans le but de mieux comprendre les mécanismes de la thermotolérance des coraux, j’ai développé une approche intégrative sur l’holobionte corallien (métaorganisme composé de l’hôte corallien, son algue symbiotique etson microbiote). Pour cela, j’ai réalisé une expérience de stress thermique écologiquement réaliste sur une espèce de corail, Pocillopora damicornis. Cette espèce étant présente dans l’ensemble de l’IndoPacifique, j’ai pu comparer la réponse de deux populations dont la thermotolérance est différente puisqu’elles sont soumises à des régimes thermiques contrastés. J’ai analysé, pour chacune d’entreelles, la réponse de l’hôte corallien (par RNAseq), ainsi que la structure et les changements au niveau des microbiotes algaux et bactériens (par métabarcoding). Les résultats obtenus montrent qu’alors que la structure du microbiote n’est pas influencée par le stress, le corail y répond de façon très différente selon la population étudiée. La population issue d’un environnement plus fluctuant met en place une réponse plus efficace et plus plastique, probablement grâce à l’intervention de mécanismes épigénétiques. Une autre étude réalisée sur différentes populations de P. damicornis dans le cadre de cette thèse montre que la composition du microbiote est influencée par le génome de l’hôte ainsi que par le régime thermique. Un des clades de l’algue symbiotique connu pour améliorer la thermo tolérance de l’hôte corallien semble plus sensible aux basses températures que les autres.