Analyse comparative de la corrida en Espagne avec deux autres pratiques tauromachiques sans mise à mort publique : la tourada au Portugal et le savika à Madagascar
Auteur / Autrice : | Miora Eynard |
Direction : | Narciso Alba |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études ibériques et latino-américaines |
Date : | Soutenance le 04/07/2017 |
Etablissement(s) : | Perpignan |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale INTER-MED (Perpignan ; 2011-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de Recherche sur les Sociétés et Environnements en Méditerranées (Perpignan) - Centre de Recherche sur les Sociétés et Environnements en Méditerranées / CRESEM |
Jury : | Président / Présidente : Victorien Lavou |
Examinateurs / Examinatrices : Marlène Marty, Marjorie Pouquet | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Justo Bolekia Boleká, Rogelio Blanco Martínez |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La corrida espagnole est une forme de course de taureaux consistant en un combat entre un homme et un taureau et qui se termine par la mise à mort en public de ce dernier. Cette pratique tauromachique est aujourd’hui très controversée en Espagne. Si les aficionados, les défenseurs de la tauromachie espagnole, voient dans la corrida une tradition culturelle centenaire et une attraction touristique, les anticorridas, les défenseurs de l’abolition de la corrida, la considèrent comme une pratique sanguinaire dont la mise à mort se situe au centre des contestations. Dans cette thèse nous présentons tout d’abord une analyse historique, symbolique et sociétale de la corrida ainsi qu’une analyse des controverses qui y sont liées en présentant de façon dépassionnée les arguments des opposants et des défenseurs de cette pratique. Pour tenter d’évaluer la nécessité de cette mise à mort donnée par le matador, nous présentons par la suite deux tauromachies sans mise à mort. La première est la tourada portugaise, la soeur ibérique de la corrida dans laquelle la mise à mort dans les arènes reste symbolique tandis que la mise à mort se fait de façon cachée après le spectacle. La seconde est le savika à Madagascar qui oppose hommes et zébus dans des combats à mains nues sans mise à mort ni blessures portées aux zébus. Une comparaison approfondie de ces deux pratiques avec la corrida, du point de vue des origines, des valeurs, des symboles et de la sophistication du spectacle, montre clairement que l’absence de mise à mort dans ces pratiques alternatives ne réduit en rien le sens du combat qui reste très proche de la corrida. Celle-ci pourrait donc tout à fait évoluer dans le futur en abrogeant sa mise à mort publique du taureau sans compromettre ses valeurs essentielles.