La notion d'auteur dans le monde des logiciels
Auteur / Autrice : | Jonathan Keller |
Direction : | Sylvia Preuss-Laussinotte |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit Public |
Date : | Soutenance le 21/06/2017 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Droit et Science Politique (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 1992-...) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherches et d'études sur les droits fondamentaux (Nanterre) - Centre de recherches et d'études sur les droits fondamentaux - Centre de Théorie et Analyse du Droit / CTAD |
Jury : | Président / Présidente : Geneviève Koubi |
Examinateurs / Examinatrices : Sylvia Preuss-Laussinotte, Geneviève Koubi, Mélanie Clément-Fontaine, Franck Macrez, François Pellegrini, William Gilles | |
Rapporteur / Rapporteuse : Mélanie Clément-Fontaine, Franck Macrez |
Mots clés
Résumé
Le monde des logiciels doit être interprété de manière extensive à l’instar de la présence de l’outil informatique dans la société contemporaine. Le présent travail de recherche entend mettre en avant que la protection du logiciel par le droit d’auteur est davantage opportuniste que réfléchie. Cet opportunisme se ressentait par une volonté libérale de déléguer aux acteurs économiques la fixation des règles propres aux régimes juridiques applicables aux logiciels. Jusqu’à très récemment, la conjugaison du droit d’auteur et du droit des contrats ont entraîné à la fois accentué l’exclusivité sur son code fondée sur le droit d’auteur, ainsi qu’une immunité sur la qualité de son code fondée sur le droit des contrats. Une telle politique a engendré un mouvement contestataire du droit de la propriété intellectuelle, un accroissement des risques des utilisateurs et une protection perverse puisque la divulgation de l’œuvre est supposée être faite lorsque l’auteur l’estime être prête. Ce laissez faire normatif se retrouve également dans les données informatiques, informations, où l’absence de protection d’alors faisait l’objet de grands débats entre informaticiens (libéraux) et juristes (conservateurs). Or la présente étude prône pour l’établissement d’un patrimoine immatériel comme semble l’amorcer les mouvements législatifs et prétoriens actuels. Néanmoins ce patrimoine immatériel étant facilement duplicable en n’étant pas par défaut exclusif, les forces de l’ordre et renseignement peuvent s’en saisir également plus facilement grâce à l’aide des fournisseurs de service. Ceci facilite également l’établissement d’un panopticon intrusif.