Le Web politique : l'espace médiatique des candidats de la présidentielle 2012
Auteur / Autrice : | Laura Goldberger-Bagalino |
Direction : | Marc Hiver |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'information et de la communication |
Date : | Soutenance le 21/12/2017 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Histoire des arts et des représentations (Nanterre) - Histoire des Arts et des Représentations / HAR |
Jury : | Président / Présidente : David Buxton |
Examinateurs / Examinatrices : Marc Hiver, David Buxton, Benoît Lelong, Valérie Devillard | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Arnaud Mercier, Benoît Lelong |
Mots clés
Résumé
À l'instar de la psychotechnique des industries culturelles, savoir manier l’émotion pour toujours mieux capter l’attention d’un électeur dans la sphère de l'infotainment reste l’un des premiers objectifs d'une stratégie de campagne. Cependant, le Web politique a fait émerger de nouvelles formes de communication dans les méthodes de persuasion électorale : l’impact du capital médiatique d’un candidat se joue en ligne prolongeant celui du terrain. Sur Internet, les politiques, efficacement secondés par des experts de l’image chargés de façonner leur identité, leur réputation et leur influence, ont découvert de nouveaux territoires pour amplifier leur message, se promotionner 24 heures sur 24 ou mobiliser en temps réel des militants et récolter des fonds. Contournant les médias traditionnels pour ne pas être déstabilisé par les éditorialistes, un responsable politique s’exposera plus généreusement sur les réseaux sociaux pour devenir « rédacteur en chef » de sa propre campagne. En immersion de 2011 à 2017 sur le site de microblogging Twitter qui n’utilise que 140 caractères par message, j'essaie au travers de ma thèse de déterminer la place et la fonction de ce « média social », ainsi que son poids dans la construction de l’espace médiatique des prétendants à l’Élysée, notamment lors de la présidentielle française de 2012. Quels sont les enjeux des candidats sur le Web et que nous révèlent-ils sur les mises en scène du pouvoir ? Comment les professionnels des cellules de communication politique ont-ils pris possession de ces nouveaux outils qui accélèrent la temporalité des logiques institutionnelles et qui offrent aux militants un espace de réactivité aussi performant que celui d’un journaliste pour corriger les imprécisions des promesses de campagne ? Quelques éléments de réponses se trouvent dans les mots-clés : défiance, fact-checking, storytelling, Big Data, modélisations prédictives, irrévérence, infotainment, riposte-party et social-TV et dans les chiffres qui leur sont associés.