La gestion intégrée des ressources en eau à l'épreuve du bassin versant : cas du bassin du Tensift au Maroc
Auteur / Autrice : | Oumaima Tanouti |
Direction : | François Molle |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie humaine, économique et régionale |
Date : | Soutenance le 19/12/2017 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Architecture, ville, urbanisme, environnement (Nanterre, Hauts-de-Seine, France ; 2010-....) |
Jury : | Président / Présidente : Bernard Barraqué |
Examinateurs / Examinatrices : François Molle, Bernard Barraqué, Marcel Kuper, Stéphane Ghiotti, Ali Hammani, David Blanchon | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Bernard Barraqué, Marcel Kuper |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Jusqu’à un passé récent, l'eau était considérée comme abondante et inépuisable, et une mobilisation accrue était la réponse donnée à l’augmentation des besoins liés à l’augmentation de l’activité anthropique. Néanmoins, avec l’apparition des conflits d’usage, l’idéologie techniciste a été remise en cause et a laissé place à des modèles plus intégrés de gestion. La GIRE et la mise en place d’organisation de bassin sont donc devenus des impératifs de la bonne gouvernance du secteur de l’eau, largement promus par les « entrepreneurs internationaux de politique ». Le Maroc, en 1995, a mis en place une réforme globale du secteur de l’eau basée sur ces deux principes, et qui a abouti à la création d’agence de bassin. Deux décennies après, l’articulation du cadre juridique et institutionnel du secteur parait inefficiente. Les contraintes liées à des dépendances au sentier et à l’environnement institutionnel ont en effet, largement façonné les Agences créant un fossé important entre le « Modèle Agence de bassin » et sa traduction marocaine. L’analyse de l’action de l’Agence dans le bassin fermé du Tensift révèle que le pouvoir de celle-ci est dilué en faveur des autres secteurs qui maintiennent leurs prérogatives historiques sur la ressource. Il est de plus retenu au niveau central, par le ministère de tutelle. Devant les enjeux économiques et politiques qui s’opèrent au niveau du bassin, et qui limitent sont champs d’action, l’Agence est contrainte à un laisser-aller, qui est en soit une forme de gestion de la demande qui laisse opérer une 'sélection naturelle' porteuse d'inégalités et de risques sociaux ainsi que de dégradations environnementales accrues.