Thèse soutenue

Prosocialité, cognition sociale et empathie chez les psittacidés et les corvidés

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Auteur / Autrice : Agatha Liévin-Bazin
Direction : Dalila BovetManfred Gahr
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Ethologie et cognition comparée
Date : Soutenance le 18/12/2017
Etablissement(s) : Paris 10 en cotutelle avec Ludwig-Maximilians Universität (Munich, Allemagne)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Ethologie Cognition Développement (Nanterre) (2014-... ; Nanterre) - Max Planck Institute for Ornithology
Jury : Président / Présidente : Sébastien Deregnaucourt
Examinateurs / Examinatrices : Dalila Bovet, Manfred Gahr, Sébastien Deregnaucourt, Claudia Wascher, Heiko Georg Rödel, Hans Straka, Valérie Dufour, Auguste von Bayern
Rapporteurs / Rapporteuses : Claudia Wascher, Heiko Georg Rödel

Résumé

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Dans le règne animal, certaines espèces présentent une organisation en groupe complexe, permettant l’établissement d’interactions sociales plus ou moins élaborées entre les individus. Les comportements prosociaux, visant à améliorer le bien-être de l’autre, apparaissent préférentiellement entre animaux qui partagent une grande affinité ; ces comportements sont probablement favorisés par l’empathie, suggérant une prise en compte émotionnelle du partenaire. Les oiseaux, et particulièrement les corvidés et les psittacidés, se révèlent être d’excellents modèles pour étudier ce lien entre relation sociale et prise en compte de l’autre: ils forment des couples monogames sur le long terme au sein desquels une forte coopération existe. L’objectif de cette thèse est d’explorer comment le lien entre individus (familial, sexuel, amical) module les comportements prosociaux et empathiques. Les réactions des sujets sont évaluées via le partage de nourriture ou bien en observant une sensibilité accrue envers un congénère. Chez les perruches calopsittes (Nymphicus hollandicus), les oiseaux réagissent plus fortement au cri de détresse d’un oiseau préféré qu’au cri d’un autre congénère familier et les individus apparentés (frères et sœurs) partagent davantage la nourriture entre eux qu’avec les autres. Les perroquetsont tendance à être prosociaux mais la prise en compte de l’autre reste à confirmer. Les choucas des tours (Corvus monedula), placés dans une situation nouvelle avec un autre oiseau, passent plus de temps à proximité de leur partenaire sexuel que d’un autre oiseau de sexe opposé. Ces différents résultats suggèrent qu’un lien d’affinité existe entre les individus et qu’il façonne leurs comportements en termes de prosocialité et d’empathie.