Théorie néoréaliste et néo-institutionnaliste de l’OTAN à l’heure de la sécurité globale : d’une organisation de défense collective à une organisation de sécurité collective
Auteur / Autrice : | Rodolphe Modeste |
Direction : | Yves Roucaute |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance le 06/12/2017 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Droit et Science Politique (Nanterre) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut des sciences sociales du politique (Nanterre ; 2006-....) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Marie Demaldent |
Examinateurs / Examinatrices : Yves Roucaute, Jean-Marie Demaldent, Jean-Jacques Roche, Frédéric Ramel, Thomas Lindemann | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Jacques Roche, Frédéric Ramel |
Résumé
Cette thèse présente une critique de la théorie néoréaliste et néo-institutionnaliste capable d’expliquer la transformation de l’OTAN depuis 1991 d’une organisation de défense collective en une organisation de sécurité collective, ainsi que de rendre intelligible l’alternance des moments de solidarité et de tensions entre pays membres (et entre pays membres et partenaires). Le travail s’appuie sur des études de cas tirés de l’histoire de l’Alliance Atlantique post-guerre Froide et permet d’observer la régularité d’un double phénomène : l’inefficacité des actifs institutionnels OTAN sur les questions de haute sécurité et leur efficience sur les questions de basse sécurité. Lorsque les thèmes de dialogue sont trop stratégiques (risques de coûts politiques/budgétaires/humains, perceptions sécuritaires), les acteurs (pays membres et partenaires) reviennent tendanciellement à des postures nationales. Lorsque les thèmes de dialogue sont moins sensibles (moindres coûts politiques/budgétaires/humains, perceptions sécuritaires basses), les acteurs acceptent plus facilement les concessions dans le cadre institutionnel. Notre modèle vise à comprendre la progressive globalisation de l’OTAN à travers deux catégories d’actions : élargissements/créations de partenariats et interventions extérieures. La thèse propose aussi en prenant acte des forces et faiblesses des actifs institutionnels de l’OTAN de démontrer qu’elle produit principalement de la sécurité globale par la voie de son réseau sécuritaire (progressivement construit depuis 1991) plus que par la voie militaire classique (semi-échec des opérations extérieures de haute intensité). La globalisation de son réseau sécuritaire est étudiée à travers l’ensemble des actifs institutionnels bilatéraux et régionaux créés après 1991 pour intégrer les relations entre pays membres et partenaires. Une partie spécifique de l’étude est consacrée aux rapports américano-européens à l’intérieur de l’Alliance Atlantique. La globalisation de son champ d’intervention est aussi étudiée à travers l’analyse de l’ensemble des opérations et missions menées par l’OTAN depuis 1991. Enfin, la thèse se veut une tentative de renouvellement des théories néoréalistes et néo institutionnalistes à la lumière du nouveau paradigme de la globalisation sécuritaire.