1984-2014 : Implantation du Front national dans les petites communes rurales de l'Ouest héraultais : émergence, consolidation, résistances : étude électorale de quarante-six villages de moins de 500 électeurs en 2012
Auteur / Autrice : | Marie-Paule Crochet-Théry |
Direction : | Jean-Marie Denquin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance le 07/03/2017 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Droit et Science Politique (Nanterre) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de théorie et d'analyse du droit (Nanterre) |
Jury : | Président / Présidente : Éric Phélippeau |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marie Denquin, Éric Phélippeau, Emmanuel Négrier, Bruno Daugeron | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Emmanuel Négrier, Bruno Daugeron |
Mots clés
Résumé
L’étude chronologique et thématique des votes frontistes lors des scrutins nationaux et intermédiaires dans quarante-six petites communes rurales de l’Ouest héraultais entre 1984 et 2014, complétée par un travail monographique sur cinq d’entre-elles a permis de mettre en évidence l’importance relativement restreinte de ces votes jusqu’en 2011, hormis dans un « noyau dur » de communes, précocement constitué, mais de faible importance démographique. L’arrivée de Marine Le Pen à la présidence du Front national coïncide avec une période de croissance continue des votes frontistes et avec leur généralisation à la quasi-totalité des communes ciblées, ce qui serait en faveur d’un réalignement électoral. Les transformations structurelles des communes, marquées par la baisse rapide du secteur agricole et la montée du salariat en lien avec le secteur des services, apparaissent comme l’un des facteurs favorables de cette croissance. Le FN, n’étant pas à ce jour un parti de gouvernement pour diverses raisons dont les principales sont le mode de scrutin uninominal à deux tours et le manque d’alliance, les succès électoraux qu’il obtient sont très largement basés sur la confiance dans des promesses. Cette donnée rend difficile de prévoir la pérennité à long terme d’une implantation, d’autant que les communes étudiées font actuellement l’objet de transformations administratives importantes avec le risque pour certaines de disparaître.