Thèse soutenue

Poétique des palais nasrides de l’Alhambra : parcours, lecture, symboles

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Auteur / Autrice : Souraya Noujaim-Le Garrec
Direction : Gabriel Martinez-Gros
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire et archéologie des mondes médiévaux
Date : Soutenance le 27/01/2017
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : ArScAn. Archéologies et sciences de l'Antiquité (Nanterre ; 1999-....)
Jury : Président / Présidente : Quitterie Cazes
Examinateurs / Examinatrices : Gabriel Martinez-Gros, Quitterie Cazes, Brigitte Foulon, Sophie Makariou, José Antonio González Alcantud
Rapporteurs / Rapporteuses : Quitterie Cazes, Brigitte Foulon

Résumé

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A la fin du XIIIème et au XIVème siècle, s’est développé, sur les murs des palais nasrides de l’Alhambra de Grenade, un art de l’épigraphie d’une variété extrême, combinant virtuosité plastique, qualités visuelles, message poétique et politique. Bandeaux, frises et médaillons inscrits, structurent le programme ornemental des palais. Aux inscriptions votives se mêlent des calligrammes dont les lettres, adossées à un fin réseau sculpté d’entrelacs végétaux, génèrent des silhouettes architecturées. S’y ajoutent des poèmes, sculptés sur les murs, indissociables du pouvoir qu’ils soutiennent.A l’Alhambra la parole devient construction, les mots eux-mêmes se transforment en structures imaginaires : façonnant le mythe, ils constituent le socle d’une dynastie culturellement brillante mais en perte de puissance. Œuvres de trois vizirs poètes, Ibn al-Jayyab, Ibn al-Khatib et Ibn Zamrak, ces poésies sultanesques, qasa’id sultaniya, exaltent, sous la forme de panégyriques, la grandeur de la dynastie nasride. Ils affirment la mission des souverains et célèbrent en images exaltées la majesté du lieu : c’est un exemple unique dans l’art ornemental arabo-islamique. Ils rassemblent, de manière synthétique, des renseignements sur les problématiques soulevées par le corpus épigraphique. Pour autant, ce travail ne prétend pas être exhaustif. Il veut plutôt explorer et présenter, sous la forme de bilan analytique, le programme ornemental des palais, suivre le fil conducteur d’une approche contextuelle historique et artistique, voire psychologique, contribuer à l’analyse des liens qui unissent données littéraires et poétiques, symbolisme décoratif et leurs antécédents préislamiques.