Thèse soutenue

Structure des préférences, prise de décision et environnement : approches théorique et expérimentale

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Auteur / Autrice : Marion Dupoux
Direction : Alain Ayong Le KamaVincent Martinet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 16/01/2017
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Économie, organisations, société (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : EconomiX (Nanterre)
Equipe de recherche : Institut français du pétrole Énergies nouvelles (Rueil-Malmaison, Hauts-de-Seine)
Entreprise : Institut national de la recherche agronomique (France ; 1946-2019)
Jury : Président / Présidente : Fabien Prieur
Examinateurs / Examinatrices : Alain Ayong Le Kama, Vincent Martinet, Fabien Prieur, Stefan Baumgartner, Charles Figuières, Benoît Chèze, Anke Leroux
Rapporteurs / Rapporteuses : Stefan Baumgartner, Charles Figuières

Résumé

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Cette thèse vise analyser les déterminants (objectifs et subjectifs) à l’origine de l'hétérogénéité des évaluations de projets. Dans un premier temps, j'analyserai comment les quantités (objectives) sont incorporées dans l'analyse coût-bénéfice. Le premier chapitre principal traite de la manière dont l'analyse coût-bénéfice est affectée par la distribution temporelle des impacts considérée. À travers l'exemple du changement d'affectation des terres provenant de la production de biocarburants, il ressort que les décisions concernant les projets ayant des impacts environnementaux non constants dans le temps s'appuient sur des valeurs actuelles nettes biaisées, ce qui peut entraîner la mise en œuvre de projets en réalité non souhaitables ou la non-implémentation de projets réellement souhaitables. Ce travail est à la fois théorique et numérique.Ensuite, j'étudie le rôle de la structure des préférences sur la prise de décision individuelle dans un cadre individuel puis un cadre collectif. Au niveau individuel, nous développons un modèle théorique qui permet soit de la substituabilité, soit de la complémentarité entre les biens en fonction du contexte (revenu et qualité de l'environnement). Il en résulte que l'élasticité-revenu du consentement à payer marginal peut être négative dans un contexte de substituabilité inter-biens, ce qui contraste avec les modèles habituels qui ne permettent que des élasticités positives du revenu (le bien environnemental ne peut jamais être inférieur mais est toujours normal). Notre cadre théorique affecte également la façon dont la consommation et la qualité de l'environnement sont actualisées, ce qui est d'autant plus pertinent dans un contexte de chocs sur les revenus. Au niveau collectif, j’utilise une approche expérimentale pour analyser l'effet de l'interaction entre les individus ayant des structures de préférences différentes sur les contributions au bien public. Il en résulte que la substituabilité parfaite est associée à un plus grand nombre de passagers clandestins que la complémentarité. Cependant, une aversion à l'inégalité avantageuse émerge également des individus dont les préférences sont à l'origine d'une parfaite substituabilité vis-à-vis de ceux dont les préférences sont fondées sur la complémentarité.