La relation interculturelle dans le processus d'innovation pour les marchés d'Afrique Subsaharienne
Auteur / Autrice : | Claude Moigno |
Direction : | Christophe Benavent |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de gestion |
Date : | Soutenance le 13/01/2017 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Économie, organisations, société (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d’Etudes et de Recherches sur les Organisations et la Stratégie (Nanterre). Université Paris Nanterre |
Jury : | Président / Présidente : Slimane Haddadj |
Examinateurs / Examinatrices : Christophe Benavent, Slimane Haddadj, Jacques Jaussaud, Marc Bidan, Lydiane Nabec | |
Rapporteur / Rapporteuse : Jacques Jaussaud, Marc Bidan |
Mots clés
Résumé
Développer de nouveaux produits pour les consommateurs à très faibles revenus d’Afrique Subsaharienne est un enjeu majeur pour les entreprises mondialisées. Un enjeu qui relève de la relation interculturelle comme l'affirme le courant du ''Bottom of the Pyramid'' (BoP). Une relation interculturelle que le courant essentialiste explique par la réduction de la distance entre des variables d'innovation. La thèse adopte une perspective constructiviste de la relation interculturelle dans le processus d'innovation: la différence naît de la rencontre. En effet, l'écosystème BoP est très dynamique et hautement ambivalent. Nous cherchons à savoir si dans cet écosystème aimer, comme modèle culturel de la dynamique de la relation, est un modèle plus robuste de la relation interculturelle que le modèle de la distance. L'étude de cas a pour objet le développement d'une solution de paiement mobile dans une banque mondialisée pour des marchés d'Afrique Subsaharienne. L'analyse des données est faite grâce à une grille qui se fonde sur la ''Practice Based View'' et les théories de l'action. Malgré de bonnes idées, des ressources à foisons et des leaders forts, les données font apparaître le défaut de résolution efficace de fortes ambivalences. Nous écartons la réduction de la distance comme variable explicative majeure, car plus les obstacles s'accumulent, plus le dialogue, qui résout la distance selon le courant essentialiste, est évité. Par un raisonnement abductif, qui s'appuie sur une étude de la dynamique de la relation dans ses dimensions cognitives et affectives culturalisées, nous montrons qu'aimer est cette relation hautement intégrative qui fait défaut dans cet environnement spécifique.