Thèse soutenue

Les professionnels entendants de la surdité : transformation des dynamiques professionnelles suite à l’émergence du nouveau paradigme de la surdité dans les années 1970.
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Ornela Mato
Direction : Michel JoubertMaud Simonet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 08/12/2017
Etablissement(s) : Paris 8
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre de recherches sociologiques et politiques de Paris - CSU
Jury : Président / Présidente : Valérie Boussard
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Memmi
Rapporteurs / Rapporteuses : Corinne Delmas, Muriel Surdez

Mots clés

FR

Résumé

FR  |  
EN

Le domaine propre aux interventions relatives à la surdité est fortement clivé par l’opposition entre deux paradigmes : l’un centré sur l’oralisation (réparation de l’ouïe et de la parole), l’autre sur la langue des signes depuis les années 1970 avec le Réveil Sourd (lutte pour la reconnaissance d’une communauté linguistique et culturelle). De nombreuses institutions et professionnels sont concernés (enseignants, éducateurs spécialisés, orthophonistes, audioprothésistes, codeurs en LPC, interfaces de communication…) pour différents secteurs d’activités (médical, para-médical, éducation, communication). Les interventions sont au départ le fait de professionnels entendants, mais le Réveil va légitimer la présence de sourds pratiquant la langue des signes. Les associations et l’engagement d’universitaires jouent un rôle central dans cette émergence.La reconfiguration des dynamiques professionnelles conduit ici à une redéfinition des rôles et des places des acteurs (professionnels entendants, secteur de l’éducation) : concurrences, reconnaissance des manières d’agir, émergence d’associations de parents et de sourds, rôle de l’expertise. Malgré des aspirations à une reconfiguration de l’action publique, un compromis inégal perpétue le modèle dominant tourné sur l’oralisation, assorti d’une reconnaissance partielle de la langue des signes et du développement des professions d’interprètes et d’enseignant en LSF.