Pacifier la presse écrite en Côte d’Ivoire, Analyse de deux décennies de tentatives de professionnalisation des quotidiens ivoiriens depuis 1990.
Auteur / Autrice : | Waliyu Karimu |
Direction : | Tristan Mattelart |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'information et de la communication |
Date : | Soutenance le 19/10/2017 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences sociales (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre d'études sur les médias, les technologies et l'internationalisation |
Jury : | Président / Présidente : Jacques Guyot |
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie-Soleil Frère, Auguste Aghi Bahi |
Résumé
Cette thèse présente et interroge les différentes politiques visant à professionnaliser la presse écrite ivoirienne à partir de l’année 1990, à la faveur du « printemps de la presse ». C’est en effet à partir de cette date que de nombreux titres privés essaiment au fil des années. Il se pose très vite des problèmes liés au respect des règles éthiques et déontologiques. En 1991, avec la mise en place de la première loi sur la presse en Côte d’Ivoire, de nombreuses autres mesures suivent. Elles ont toutes pour finalité de parvenir à l’objectif principal mentionné plus haut. Aussi bien du côté de l’Etat que des groupes professionnels de journalistes soutenus par des organisations non gouvernementales, il devenait indispensable de se mobiliser pour aider les journalistes à prendre conscience de leur responsabilité au sein de la société et à parfaire leur pratique selon les normes locales.Après plus d’une vingtaine d’années de mise en application de ces différentes initiatives, nous nous interrogerons dans un premier temps sur leur impact réel dans la production des journaux. Nous souhaiterons ensuite montrer comment l’État ivoirien s’est fortement impliqué dans le secteur de la presse, au point de sembler la contrôler quasiment. Enfin, Nous essayerons d’expliquer d’une part le rôle important joué par les acteurs du secteur pour renforcer les capacités des journalistes et réduire l’ingérence étatique, et d’autre part les nouveaux défis qui se profilent face à l’essor de l’Internet en Côte d’Ivoire. L’approche retenue est celle d'une sociohistoire qui s'appuie sur des entretiens et une analyse des documents produits en interne par les organisations professionnelles.