Thèse soutenue

Géopolitique d’une « banlieue bleue » : les Hauts-de-Seine dans le Grand Paris : un essai d’analyse géopolitique locale

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Auteur / Autrice : Tangui Pennec
Direction : Philippe Subra
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géopolitique
Date : Soutenance le 17/11/2017
Etablissement(s) : Paris 8
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre de recherches et d'analyses géopolitiques
Jury : Président / Présidente : Béatrice Giblin
Examinateurs / Examinatrices : Laurent Carroué, Philippe Estèbe
Rapporteurs / Rapporteuses : Sylvie Fol, Emmanuel Bellanger

Résumé

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Les Hauts-de-Seine constituent, depuis leur création en 1964, la place forte de la droite francilienne. L’enjeu politique est de taille, car ce « département-métropole » est souvent qualifié de « département le plus riche de France après Paris ». A l’image du pôle de La Défense, devenu le premier quartier d’affaires d’Europe, les Hauts-de-Seine ont connu ces dernières décennies de profondes transformations urbaines et d’importants bouleversements sociologiques et économiques. L’analyse géopolitique s’avère fructueuse pour comprendre ces mutations. En effet, elles sont étroitement liées à un ensemble de stratégies territoriales dont le but est le contrôle politique des Hauts-de-Seine. La droite a donc imaginé, mis en place et développé un système géopolitique local très efficace, que nous avons nommé la « banlieue bleue » et qui, par bien des aspects, constitue le double inversé de la banlieue rouge. Dans un premier temps, cette thèse montre la formation géopolitique de la « banlieue bleue » des Hauts-de-Seine. Puis, elle s’intéresse au fonctionnement et aux acteurs du système géopolitique local en insistant sur la dimension éminemment géopolitique des politiques publiques d’aménagement urbain qui ont transformé la physionomie des villes du département. Elle revient enfin sur les rivalités de pouvoirs à l’échelle métropolitaine. Face au risque d’absorption des départements de petite couronne dans la nouvelle Métropole du Grand Paris, le département développe un projet géopolitique d’envergure, la fusion des Hauts-de-Seine et des Yvelines, qui, si elle aboutit, ferait de ces deux départements une « banlieue bleue » XXL.