Les juifs italiens de Tunisie pendant le fascisme (1921-1943)
Auteur / Autrice : | Martino Oppizzi |
Direction : | Marie-Anne Matard-Bonucci, Nicola Labanca |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire contemporaine |
Date : | Soutenance le 27/11/2017 |
Etablissement(s) : | Paris 8 en cotutelle avec Università degli Studi di Firenze |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Pratiques et théories du sens (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Histoire des pouvoirs, savoirs, sociétés (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : François Dumasy, Simon Levis Sullam, Gadi Luzzatto Voghera, Colette Zytnicki |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
En Tunisie, les Italiens représentèrent pendant longtemps la plus importante communauté d’émigrés d’origine européenne. Les Juifs italiens de Tunisie, appelés aussi « Livournais » car provenant pour la majorité du port toscan de Livourne, furent parmi les premiers à s’installer dans la Régence, en devenant ensuite une classe sociale relativement aisée, cultivée et avec un rôle d’élite au sein de la communauté italienne. L’arrivée du fascisme constitua un tournant politique pour les Juifs livournais, invités à prendre une position nette en faveur ou contre le régime, mais aussi à renégocier leur pouvoir face aux nouvelles autorités.La thèse se divise en cinq parties. La première aborde l’identité des Livournais et sa construction historique. La deuxième partie questionne le domaine socio-économique, pour comprendre la place occupée par les Juifs italiens dans la société tunisienne de l’entre-deux-guerres, sans oublier les rapports avec les autres populations de la Tunisie dans une perspective comparative. Achevée l’analyse de la communauté livournaise, le travail se focalise sur le rapport avec le fascisme, traité en trois parties. Les axes de la recherche ont été le processus de fascisation de la communauté italienne de Tunisie, la nature du consensus et de l’opposition parmi les Livournais, et les enjeux du tournant antisémite de 1938.En partant de l’histoire de la communauté juive italienne de Tunisie, la thèse articule des réflexions plus globales, concernant le rapport entre le fascisme et les Italiens à l’étranger, l’histoire de l’émigration italienne en Afrique du Nord, et les responsabilités du régime dans les persécutions antisémites culminées dans la Shoah.