Sculptures d’ombres : l’ombre projetée dans la sculpture à partir des années 1980
Auteur / Autrice : | Claire Kueny |
Direction : | Paul-Louis Rinuy |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire et théorie de l’art |
Date : | Soutenance le 13/10/2017 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Esthétique, sciences et technologie des arts (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Université de Paris VIII. Laboratoire Arts des images et art contemporain. EPHA |
Jury : | Président / Présidente : Sylvie Coëllier |
Examinateurs / Examinatrices : Paul-Louis Rinuy, Arnauld Pierre, Soko Phay-Vakalis | |
Rapporteur / Rapporteuse : Thierry Dufrêne |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les sculptures d’ombres sont des œuvres pour lesquelles les artistes font un usage conscient de l’ombre projetée comme d’un matériau essentiel de l’œuvre, par la mise en place de dispositifs de projection. Ces derniers se composent au minimum d’un projecteur lumineux et d’un écran sur lequel apparaissent les ombres, fixes ou en mouvement, créées par l’interception de la lumière par un objet central. On observe à partir des années 1980, une multiplication de l’usage des ombres projetées dans la sculpture, qui va de pair avec un usage renouvelé de celles-ci pour leur qualité d’images. Inspirées par les œuvres du début du XXe siècle (dont celles de László Moholy-Nagy), les sculptures d’ombres trouvent leur existence entre la photographie, le cinéma et la sculpture ; entre la sculpture et l’image ; entre la sculpture et la projection, dont elles reprennent le vocabulaire technique ainsi que les modalités de vision. Cette particularité des sculptures d’ombres les différencie d’une part des sculptures des décennies précédentes qui ont préféré aux images, les effets perceptifs et sensoriels des ombres. Elle permet d’autre part d’interroger le médium sculpture, a priori étranger à l’image. Elle permet enfin d’inscrire les sculptures d’ombres dans un contexte, celui des années 1980, qu’elles interrogent et dont elles sont le reflet. Analyse d’œuvres singulières, définition du médium sculpture, étude de la période historique qui s’étend depuis les années 1980 et exploration de la nature polysémique des ombres sont les quatre grands projets entrepris dans la présente thèse qui nous ont permis, à partir de l’expression « sculptures d’ombres », de dessiner un médium singulier.