Auteur / Autrice : | Nancy Boissel Cormier |
Direction : | Katia Légeret, Rao Vijayalakshmi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Théâtre et danse |
Date : | Soutenance le 28/03/2017 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Esthétique, sciences et technologie des arts (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Scènes et savoirs |
Jury : | Président / Présidente : Roland Huesca |
Examinateurs / Examinatrices : Katia Légeret, Rao Vijayalakshmi, Philippe Tancelin, Claire Joubert | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne Boissière |
Mots clés
Résumé
En cette amorce du XXIe siècle et dans un monde qui tend à l’uniformisation, la danse contemporaine à Chennai revendique son « indianité » dans des chorégraphies singulières. Certains aspects du sadir – la danse pratiquée par les devadāsī dans les temples de l’Inde du Sud –, scrupuleusement choisis, sont transportés sur la scène contemporaine dans les années 1930. La naissance du bharata-nāṭyam permet, après l’indépendance de l’Inde, d’exporter fièrement une « tradition » qui a été en partie sauvegardée, tout en contrôlant l’image de la femme en mouvement qu’elle véhicule. Le bharata-nāṭyam se démocratise dans tous les États de l’Inde et s’exporte à l’étranger. Pourtant, à Chennai, au Tamil Nadu, il est très difficile de faire une carrière dans la danse. Les artistes femmes doivent enseigner pour se professionnaliser. En faisant se croiser une étude de terrain avec des sources théoriques, cette thèse cherche à apporter des éléments de réponse aux questions soulevées dans le cadre du travail de recherche sur le bharata-nāṭyam : comment s’est effectué, dans le milieu de la danse, le passage d’une fonction sacrée à une fonction essentiellement esthétique et économique ? Les danseuses souhaitant développer ou mettre en évidence un nouveau langage corporel et une gestuelle singulière ont-elles réinventé la « tradition » ? Dans une Inde moderne et contemporaine, quel est le rôle de l’art dans la société et quel espace de liberté peut s’offrir aux danseuses aujourd’hui ? En remettant en question le modèle familial indien, quel potentiel d’émancipation offre aujourd’hui la scène contemporaine à Chennai ?