Conflits dans les territoires de frontière agricole de la canne à sucre : dynamique de recomposition socio-spatiale dans le sud du Mato Grosso do Sul, Brésil
Auteur / Autrice : | Marine Raoul Dubos |
Direction : | Alphonse Yapi-Diahou, Eve-Anne Bühler |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Geographie |
Date : | Soutenance le 03/05/2017 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences sociales (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Laboratoire dynamiques sociales et recomposition des espaces |
Jury : | Président / Présidente : François Laurent |
Examinateurs / Examinatrices : Alphonse Yapi-Diahou, Eve-Anne Bühler, Ségolène Darly, Martine Guibert | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Monique Poulot, Hervé Théry |
Mots clés
Résumé
Le Brésil a connu une augmentation importante de la production de canne à sucre à partir des années 2000. Le secteur sucro-énergétique la cultive afin de produire du sucre, de l’éthanol et de l’énergie électrique. L’accélération de sa production vient répondre à de nouvelles injonctions globales, comme la recherche d’alternatives aux combustibles fossiles, ou la demande alimentaire mondiale. Cette conjoncture encourage alors l’arrivée de nouveaux investisseurs sur le marché du sucre et des agrocarburants. La commode « convergence des crises » (écologique, énergétique et alimentaire) serait-elle une tentative de dissimuler une forme de renouvellement de l’image de l’agrobusiness, basée sur un « verdissement » de ses pratiques et sur la production des discours, recherchant l’acceptation sociale ainsi que la poursuite de son expansion ? Des conflits surgissent en effet depuis l’implantation du secteur dans ces territoires de frontière agricole de la canne à sucre, en l’occurrence dans la région de Dourados située au sud de l’État du Mato Grosso do Sul, et viennent soulever des contradictions. Ces conflits opposent les usines nouvellement installées aux acteurs locaux, autour de différents thèmes et impliquent une variété de groupes d’acteurs. Interroger les locaux permet également de saisir les revendications sociales des acteurs et les conséquences sur les luttes pour le territoire. L’étude des processus conflictuels permet ainsi de révéler les rapports de pouvoir et les enjeux de contrôle de l’espace à l’origine de la transformation des territoires soulevés par l’établissement d’une activité nouvelle.