Optimisation de la production des acides gras polyinsaturés à longue chaine oméga-3 et de leurs métabolites oxygénés chez Ostreococcus tauri
Auteur / Autrice : | Amandine Bijoux |
Direction : | François-Yves Bouget |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie |
Date : | Soutenance le 20/12/2017 |
Etablissement(s) : | Paris 6 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'environnement d'Île-de-France (Paris ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'océanographie microbienne (Banyuls-sur-Mer, Pyrénées-Orientales ; 1997-....) |
Jury : | Président / Présidente : Fabien Joux |
Examinateurs / Examinatrices : Catherine Leblanc | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Nicolas Cenac, Gilles Peltier |
Mots clés
Résumé
Les acides gras polyinsaturés (AGPIs) à longue chaine oméga-3, essentiels à la santé et au développement chez l'homme, sont les précurseurs de médiateurs lipidiques jouant des rôles importants au maintien de l'homéostasie tissulaire. Ces métabolites oxygénés, et collectivement appelés oxylipines, sont impliqués dans la régulation de nombreux processus physiopathologiques tels que l'inflammation ou le cancer. De nouvelles sources alternatives et durables d'AGPIs n-3 étant requises pour répondre à la demande mondiale croissante, les microalgues, producteurs primaires d'AGPIs n-3, représentent une source naturelle d'intérêt pour la production de ces macromolécules à haute valeur ajoutées. Dans ce contexte, le présent travail visait à évaluer le potentiel de la microalgue pico-eucaryote Ostreococcus comme source alternative d'AGPIs n-3 et de leurs oxylipines dérivées. Cette étude a démontré que les microalgues du genre Ostreococcus contiennent de forts taux d'AGPIs, les oméga-3 étant majoritaires. En particulier, les cellules d'Ostreococcus ont montré de forts taux de DHA qui restaient relativement stables au cours de la croissance des cultures ainsi qu’avec des conditions de température, intensités lumineuses et salinité très variables. La biomasse d'Ostreococcus a montré un ensemble d'oxylipines dérivées d’AGPIs n-3 et n-6. Deux mono-hydroxy acides dérivés du DHA, les 17-HDoHE et 14-HDoHE, se sont avérés majoritaires dans les cellules d’Ostreococcus, et ce, indépendamment de la souche et des conditions de culture. En outre, des approches de génie génétique ont été réalisées avec succès pour augmenter les concentrations cellulaires d’oxylipines.