Thèse soutenue

Analyses génétiques et fonctionnelles de nouveaux gènes incriminés dans la Sclérose Latérale Amyotrophique (SLA)

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Auteur / Autrice : Elisa Teyssou
Direction : Stéphanie Millecamps
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Neurosciences
Date : Soutenance le 14/12/2017
Etablissement(s) : Paris 6
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cerveau, cognition, comportement (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut du cerveau (Paris ; 2009-....)
Jury : Président / Présidente : Alain Trembleau
Examinateurs / Examinatrices : David Devos, Danielle Seilhean
Rapporteurs / Rapporteuses : Flore Renaud-Paitra, Luc Dupuis

Mots clés

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Résumé

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La Sclérose Latérale Amyotrophique (SLA) est une maladie neurodégénérative fatale caractérisée par la dégénérescence des motoneurones centraux et périphériques. Elle est le plus souvent sporadique (SALS, 90% des cas), tandis que les formes familiales (FALS) représentent 10% des patients. Une vingtaine de gènes liés à la SLA ont été identifiés et sont responsables de 70% des FALS et 10% des SALS. Le but de ce projet était d’étudier la contribution de 6 gènes rares dans une large cohorte de patients français atteints de SLA et d’étudier les conséquences fonctionnelles de certains variants identifiés. La première partie de ce projet a consisté à réaliser l’analyse génétique des gènes MATR3, CHCHD10, SS18L1, SQSTM1, UBQLN2 et PFN1. Aucun variant causal ne fut identifié pour les 2 premiers gènes alors que 2 nouveaux variants possiblement pathogènes ont été identifiés dans le gène SS18L1, 4 mutations pour SQSTM1, 5 dans UBQLN2 et 2 mutations déjà répertoriées dans le gène PFN1. Cette analyse génétique a permis de souligner un chevauchement génétique entre SLA et maladie de Paget pour SQSTM1 et entre SLA et Paraplégie Spastique pour UBQLN2. La deuxième partie de ce projet a consisté en l’étude de la pathogénicité de certains variants que nous avons identifiés dans les gènes SQSTM1, UBQLN2 et PFN1, par l’analyse (i) des inclusions dans les tissus post mortem de patients, (ii) de l’expression et de la dégradation protéique dans des lymphoblastes issus de patients SLA et/ou (iii) des conséquences cellulaires après surexpression in vitro et in vivo. Ces analyses ont montré, concernant SQSTM1, qui est impliquée dans la formation des autophagosomes, que les mutations perturbaient l’agrégation protéique, que les mutations dans le gène UBQLN2 altéraient la dégradation lysosomale et la liaison de la protéine avec HSP70 et que celles dans PFN1 dérégulaient la voie de l’autophagie alternative et la mitophagie. Notre travail a permis (i) d’évaluer la contribution chez les patients français atteints de SLA de plusieurs gènes incriminés dans la SLA, (i) d’élargir le spectre génétique commun à la SLA et à d’autres pathologies et (iii) de mettre en avant la pertinence de l’implication des voies de dégradation protéique, notamment l’autophagie, dans la pathogénèse de la maladie.