Le temps du monde. Le fondement phénoménologique du temps objectif chez Husserl, Merleau-Ponty et Blumenberg
Auteur / Autrice : | Abbed Kanoor |
Direction : | Alexander Schnell |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 27/03/2017 |
Etablissement(s) : | Paris 4 en cotutelle avec Universität-Gesamthochschule (Wuppertal, Allemagne) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Métaphysique : histoires, transformations, actualité (Paris ; 2002-....) - Collège d’études de la philosophie allemande classique et contemporaine (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Étienne Bimbenet |
Examinateurs / Examinatrices : Peter Trawny, Gerald Hartung, Jean-Claude Monod |
Mots clés
Résumé
La réduction de toute temporalité préalable à la conscience immanente du temps est le point de départ de la phénoménologie du temps. La question à laquelle il s’agit de répondre est de savoir (1) s’il est possible d’accomplir la réduction phénoménologique de toute temporalité préexistante, et (2) par ailleurs, quelles sont les conséquences à tirer de la possibilité ou de l’impossibilité de cette réduction pour l’expérience du temps et pour la constitution du temps objectif. Dans notre recherche nous avons thématisé la question du statut phénoménologie du temps du monde en tant que problème limite de la phénoménologie en nous appuyant, d’une part, sur les manuscrits de Husserl afin d’argumenter en faveur de la possibilité de la réduction phénoménologique et, d’autre part, sur la phénoménologie du temps de Merleau-Ponty et Blumenberg qui problématisent la possibilité de l’accomplissement de la réduction phénoménologique du temps dans leur approche critique à la phénoménologie transcendantale. Tandis que Husserl met entre parenthèses le temps du monde et réduit le temps donné à l'expérience subjective du temps, Merleau-Ponty et Blumenberg insistent quant à eux sur la pré-donation d'un temps général ainsi que sur sa manifestation comme une perturbation dans la vie du sujet. Le passé naturel du corps (tel qu’évoqué par Merleau-Ponty) et la facticité du temps du monde (telle qu’évoquée par Blumenberg) sont les aspects indéniables de l'expérience du temps qui restent négligés dans l’approche de la phénoménologie du temps de Husserl. L’apparition du temps n'est pas l'identification continue et homogène du flux de la conscience absolue avec elle-même mais un mouvement discontinu.