Thèse soutenue

Equipo 57. Un art expérimental collectif au service d’une transformation de la société, entre l’Espagne franquiste et l’Europe (1957-1966)

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Auteur / Autrice : Géraldine Mercier
Direction : Arnauld Pierre
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 20/12/2017
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire de l’art et archéologie (1992-.... ; Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre André Chastel (Paris)
Jury : Président / Présidente : Béatrice Joyeux-Prunel
Examinateurs / Examinatrices : Paula Barreiro López, Paul-Louis Rinuy, Emmanuel Guigon

Résumé

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Dans une Espagne étouffée par la dictature de Francisco Franco qui tente de réintégrer la scène artistique internationale en promouvant à l’étranger certains artistes abstraits informels, la position de collectif d’artistes abstraits géométriques Equipo 57 est singulière. Désireux de découvrir un monde libre et assoiffés de savoir, les jeunes artistes Juan Serrano, José Duarte, Agustín Ibarrola et Ángel Duart se rencontrent à Paris en 1957. Partageant les mêmes affinités pour l’art construit, les avant-gardes russes et la même volonté de rénovation de la vie culturelle espagnole, ils décident de former une équipe de travail et de discussion. De retour à Cordoue, rejoints par Juan Cuenca, les cinq membres du collectif élaborent la théorie de l’Interactivité de l’espace plastique qui sous-tend leurs créations, où l’individualité de chacun est gommée au profit de l’oeuvre collective. À la recherche d’un art qui puisse se réintégrer dans la vie quotidienne tout en questionnant la responsabilité de l’artiste, Equipo 57 emploie un langage rationnel et objectif qui s’exprime aussi bien dans le champ de la peinture, de la sculpture que du design. Il tente ainsi de conjuguer recherches formelles et engagement social. Cette première étude monographique en français propose d’analyser le parcours d’Equipo 57, depuis sa formation à Paris en 1957 jusqu’à dissolution officielle en 1966, en le confrontant au contexte socioculturel de l’Espagne franquiste et de l’Europe occidentale au tournant des années cinquante et soixante.