Thèse soutenue

Le son jarocho, un genre musical métis de Veracruz

FR  |  
EN  |  
ES
Auteur / Autrice : Ikbal Hamzaoui
Direction : François Picard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Musique et musicologie
Date : Soutenance le 12/09/2017
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de Recherche en Musicologie (Paris ; 2014-....)
Jury : Président / Présidente : Apollinaire Anakesa Kululuka
Examinateurs / Examinatrices : Antonio García de León, Muḥammad ibn Qāsim Qūǧaẗ, Christian Rinaudo

Résumé

FR  |  
EN

Ce travail porte sur le son jarocho, un genre musical métis de Veracruz au Mexique et ses éventuelles similitudes avec un genre musical de Tunisie, le stambeli. L’idée en est venue à la suite de situations d’écoutes spontanées du son jarocho présentant un air de ressemblance avec le stambeli. Ces écoutes se sont reproduites à plusieurs reprises et dans différents lieux et contextes avec des amis ou des étudiants en Tunisie. J’ai effectué cinq séjours de terrain, entre 2010 et 2013, dans l’État de Veracruz, entre les villes de Veracruz, Jalapa et la région des Tuxtlas au sud de l’État de Veracruz, afin d’étudier de plus près cette question d’éventuels liens entre les deux genres et comment ils sont perçus au Mexique. Lors de mon dernier séjour de terrain au Mexique (juillet-septembre 2013), j’ai fait l’expérience de ces écoutes spontanées dans le sens inverse, et la majorité des gens pensaient écouter le début du son El Toro Zacamandu alors qu’ils écoutaient la nuba de Sidi Marzug du répertoire de stambeli. En 2014, j’ai pu réaliser une rencontre à Tunis entre le groupe Mono Blanco de son jarocho et les musiciens de stambeli. La question d’une éventuelle identité « afro-mexicaine » est également abordée. Comment les musiciens de son jarocho se situent-ils par rapport à cette question déjà largement débattue ? Ce travail est centré sur une étude comparative entre le son jarocho et le stambeli par la transcription et l’analyse de trois sones jarochos et deux nubas de stambeli. De fait, l’analyse du rapport entre le chant avec la leona dans le son jarocho et du chant avec le gumbri dans le stambeli montrent des modes de fonctionnement comparables.