Thèse soutenue

Min, le « puissant des dieux ». Le dieu Min, de la Première Période intermédiaire à la fin de la Deuxième Période intermédiaire : réinterprétation d'une image divine au service du pouvoir
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Auteur / Autrice : Jean-Guillaume Olette-Pelletier
Direction : Pierre Tallet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Égyptologie
Date : Soutenance le 23/11/2017
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Mondes anciens et médiévaux (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Orient et Méditerranée (Ivry-sur-Seine, Val de Marne ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Christiane Zivie-Coche
Examinateurs / Examinatrices : Susanne Bickel, Laurent Coulon, Frédéric Payraudeau

Résumé

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Le dieu égyptien Min a toujours été considéré comme un dieu de la procréation par nombre d’égyptologues. Pourtant, l’analyse de son image et de son culte sur la période allant du début de la 8e dynastie à la fin de la 17e dynastie révèle une toute autre définition. Son iconographie témoigne d’une élaboration cryptique dans l’emploi des divers éléments qui composent son image. La présente étude réanalyse par ailleurs la parèdre coptite du dieu ainsi que la réappropriation de l’image de Min au début du Moyen Empire par la divinité thébaine Amon. Loué lors de fêtes spécifiques aux fonctions agraires et dynastiques, Min fit l’objet d’une vénération certaine au cours de cette large période, aussi bien auprès des souverains que des particuliers. Min est aussi particulièrement vénéré en contexte expéditionnaire. Qu’il s’agisse du ouadi Hammamat ou du Gebel el-Zeit en passant par Mersa Gaouasis et par Konosso, le dieu est mentionné ou figuré pour ses attributions guerrières et minérales. Enfin, au cours du Moyen Empire et de la Deuxième Période intermédiaire, Min semble particulièrement loué en Abydos. Son insertion dans la geste osirienne – avec la création de sa forme Min-Horus-nakht – témoigne du déplacement et de la portée funéraire et dynastique croissante du culte à cette époque. Par ses hymnes et les témoignages archéologiques découverts en Abydos, apparaissent en ce lieu les vestiges d’un sanctuaire propre au dieu. Au regard de l’ensemble de la documentation récolée, Min apparaît alors non pas comme un dieu de procréation, mais comme un « Suivant d’Horus », un dieu de la force aux fonctions dynastiques et régénératrices, agissant tant sur le monde naturel que dans l’inframonde.