La presse satirique en Catalogne (1970-1982) : spécificités et enjeux
Auteur / Autrice : | Audrey Peyrony |
Direction : | Monique Güell, Andreu Mayayo i Artal |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études romanes espagnoles |
Date : | Soutenance le 25/09/2017 |
Etablissement(s) : | Paris 4 en cotutelle avec Universitat de Barcelona |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Civilisations, cultures, littératures et sociétés (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre de recherches interdisciplinaires sur les mondes ibéro-américains contemporains (Paris ; 1998-....) - Centre d'estudis històrics internacionals (Barcelone, Espagne) |
Jury : | Président / Présidente : Zoraida Carandell |
Examinateurs / Examinatrices : Montserrat Duch i Plana |
Mots clés
Résumé
L’objet de cette étude est d’offrir une vision à la fois d’ensemble et particulière sur les revues satiriques publiées durant les dernières années du franquisme et pendant Transition démocratique. En effet, de nombreux bouleversements politiques et sociaux s’opèrent entre 1970 et 1982, ce qui représente objectivement une période relativement courte mais très riche en événements dans l’histoire de l’Espagne et de la Catalogne. En ce qui concerne la presse, l’entrée en vigueur de la Ley de Prensa e Imprenta en mars 1966 marque un point d’inflexion car elle supprime la censure préalable et permet le développement de publications beaucoup plus critiques et irrévérencieuses au début des années 1970, tels que Mata Ratos, Barrabás ou Por Favor. Très imprégnées par la tradition satirique catalane (comme Xut!, El Be Negre ou ¡Cu-Cut!), les revues de cette époque sont aussi influencées par la presse française, américaine et anglaise (Hara Kiri, Charlie Hebdo, National Lampoon, Punch, etc.). Peu à peu, elles réussirent à fissurer le carcan de la censure au prix de nombreuses mises sous séquestre, jugements, suspensions et condamnations. Après deux années troublées entre 1976 et 1978 où les menaces d’attentats contre les rédactions sont de plus en plus oppressantes, l’avènement de la démocratie est le point de départ d’un nouveau type d’humour plus général et incarné par El Jueves, et basé sur des faits de société ou d’actualité. De par leur style particulier et les thèmes qu’elles abordent, ces revues satiriques marquent profondément la société et le moment politique dans lequel elles évoluent. Leur impact est toujours perceptible aujourd’hui puisqu’El Jueves continue d’être publiée en 2017.