Thèse soutenue

Expériences des enfants d'immigrés dans des écoles élémentaires. Études de cas à Paris et à Bruxelles
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Auteur / Autrice : Federico Zemborain
Direction : Didier Lapeyronnie
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences sociales et philosophie de la connaissance
Date : Soutenance le 09/06/2017
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Concepts et langages (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : GEMASS (Paris ; 1998-....)
Jury : Président / Présidente : François Dubet
Examinateurs / Examinatrices : Didier Lapeyronnie, Michèle Dion, Jean-Christophe Marcel, Danilo Martuccelli
Rapporteurs / Rapporteuses : Michèle Dion, Jean-Christophe Marcel

Résumé

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Objet de forts débats, la scolarisation des enfants immigrés en Europe est un défi pour tous les acteurs impliqués. L’objectif de cette thèse est de comparer, d’une part, les attitudes des enfants immigrés et, d’autre part, l’implémentation des systèmes éducatifs à Paris et à Bruxelles (Communauté francophone). La méthodologie s’appuie sur une enquête de terrain dans une perspective ethnographique avec des observations participantes et des entretiens dans quatre écoles élémentaires de chaque ville.Deux hypothèses sont formulées. La première suppose que ces enfants sont des acteurs sociaux actifs dans la gestion de situations de conflits et dans leur processus de socialisation en général. La seconde suggère que leurs expériences en tant qu’enfants immigrés mettent en cause le statu quo scolaire car elles dévoilent les contradictions des systèmes éducatifs par rapport à leurs principes de base. Le résultat le plus important est qu’il n’y a pas de différences significatives entre les écoles parisiennes et bruxelloises. La présence d’enfants immigrés exige de nouvelles réponses de la part des acteurs impliqués. L’École souffre ainsi d’une remise en cause de ses principes de base de normalisation et de discipline. Les difficultés à prendre en compte les immigrés et travailler avec eux, le décalage entre les cultures scolaire et non scolaire, les efforts vains pour soutenir la fiction de l’égalité, le manque de professionnalisation du personnel, génèrent des symptômes d’évitement, d’ennui collectif et individuel, et parfois même la peur chez certains adultes vis-à-vis des élèves immigrés – autant de symptômes qui contribuent à renforcer les phénomènes de ségrégation scolaire.