Properzia De’Rossi, sculptrice (1490-1530) : O stupor novo, e strano
Auteur / Autrice : | Elisabeth Baligand Auffret |
Direction : | Frédérique Dubard de Gaillarbois |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études romanes italiennes |
Date : | Soutenance le 31/03/2017 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Civilisations, cultures, littératures et sociétés (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Équipe Littérature et culture italiennes (Paris ; 1990-....) |
Jury : | Président / Présidente : Véronique Gély |
Examinateurs / Examinatrices : Frédérique Dubard de Gaillarbois, Vera Fortunati Pietrantonio, Irene Graziani, Frédérique Villemur |
Mots clés
Résumé
Properzia De’Rossi (1490-1530) première sculptrice de la Renaissance italienne naquit vers 1490 à Bologne et mourut en 1530. Elle suscita un grand intérêt non seulement pour ses qualités d’artiste mais aussi pour avoir transgressé les rôles traditionnels de la femme. Nous la connaissons grâce à Giorgio Vasari qui dans la première édition des Vite de 1550, lui consacre une biographie, seule femme à figurer parmi les cent trente-trois biographies d’artistes rassemblées par l’historiographe. Dans la seconde édition de 1568 Vasari accompagnera Properzia De’Rossi de trois autres femmes artistes peintres encore en vie et productives en 1568 : Plautilla Nelli, religieuse, Lucrezia Quistelli et Sofonisba Anguissola aristocrates. Properzia De’Rossi est « hors norme » : ni religieuse ni aristocrate ; elle exerce la sculpture en professionnelle. L’unique œuvre connue avec certitude est son célèbre bas-relief de Joseph et la femme de Putiphar. Œuvre autobiographique d’après Vasari qui suggère le scandale d’une femme mariée ayant un jeune amant. Sa mort précoce en 1530, alors qu’elle est demandée par le pape Clément VII venu à Bologne pour le couronnement de Charles Quint, dramatise sa mort au sommet de sa gloire. Elle travailla sur le chantier prestigieux de San Petronio avec des sculpteurs renommés. Le XIXe siècle l’a perçue comme une héroïne romantique, elle perdit peu à peu son identité de sculptrice. Le XXe siècle la considère comme pionnière dans un monde professionnel masculin. Notre approche, à la croisée des chemins historiques, artistiques et littéraires tente de donner une vision complète de cette artiste talentueuse, dotée d’une forte personnalité, célèbre pour avoir su braver les interdits et exercer son métier de sculptrice.