La conscience du corps. À la lumière de Viktor von Weizsäcker
Auteur / Autrice : | Marion Richez |
Direction : | Claude Romano |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 01/04/2017 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Métaphysique, histoires, transformations, actualité (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Emmanuel Cattin |
Examinateurs / Examinatrices : Claude Romano, Philippe Cabestan, Natalie Depraz, Michèle Célis-Gennart |
Résumé
Cette étude se propose d’introduire auprès du lectorat français, dans la mesure de nos moyens et de notre axe problématique, l’œuvre encore méconnue de Viktor von Weizsäcker (1886-1957), susceptible pourtant de figurer dans la lignée des penseurs et praticiens inspirés par la phénoménologie, au même titre que Ludwig Binswanger dans le domaine de la psychiatrie. En effet, si les concepts forgés par l’auteur dépaysent et déroutent parfois le lecteur – mais aussi le surprennent et l’enhardissent –, ce dernier ne sera toutefois pas sans remarquer la présence, profondément inscrite dans la trame du texte, d’un fil rouge, celui de la démarche phénoménologique même : à savoir la tâche de remettre en lumière inlassablement le sujet, sans cesse occulté par le monde des objets. À rebours de toute réification, la médecine psychosomatique de Weizsäcker découvre que chaque maladie est chargée de sens, et en tire les conséquences théoriques sur la nature du corps humain, et par extension de la matière toute entière. Nous voulons déterminer si la pensée de Weizsäcker peut nous permettre de fonder en raison la thèse de la conscience corporelle, c’est-à-dire de la nature conscience du corps, et par extension, de la matière. Cette idée serait porteuse d’une nouvelle lecture du monde, réconciliatrice et bienfaisante.