Thèse soutenue

Les affects dans la pensée de Saint Augustin
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Auteur / Autrice : Anne De Saxcé
Direction : Jean-Louis Chrétien
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 10/03/2017
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Concepts et langages (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Métaphysique, histoires, transformations, actualité (Paris)
Jury : Président / Présidente : Anne-Isabelle Bouton-Touboulic
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Louis Chrétien, Isabelle Bochet, Emmanuel Housset, Pasquale Porro

Mots clés

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Résumé

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En plus de ce qu’il avait écrit auparavant sur la libido dans le Traité du libre arbitre, Augustin a consacré deux passages de la Cité de Dieu à la question de l’affectivité. Dans ces deux textes, qu’on trouve aux livres IX et XIV, il s’affronte aux théories stoïciennes et platoniciennes et s’efforce de montrer la particularité de la conception chrétienne de l’affectivité, en liant les affects à la volonté ; ainsi réintégrés dans l’ordo amoris qui structure l’univers augustinien, les affects sont bons si l’amour qui les motive est orienté vers le bien véritable. Toutefois, dans ces textes, Augustin ne détaille pas ce que sont les affects : il n’en définit aucun, il n’analyse pas les relations qu’on peut établir entre eux. Pourtant, si l’on envisage l’ensemble de son œuvre, on découvre des descriptions variées d’affects nombreux. Ce travail cherche à rendre compte de l’affectivité augustinienne. Il découvre la structure essentielle qui la supporte, qui n’est pas l’ordonnancement de la volonté au bien, mais d’abord l’espérance d’atteindre lavie heureuse. Cette espérance éloigne tout à fait la pensée d’Augustin de celle des philosophes stoïciens ou néoplatoniciens. Elle permet de penser l’affectivité dans sa relation au langage, de comprendre que les affects sont portés par la voix, le souffle, le rire ou les larmes, et comment ils forment eux-mêmes un langage, qui raconte le cheminement (peregrinatio) vers la vie heureuse.