Finitude et finalité chez Kant
Auteur / Autrice : | Elena Partene |
Direction : | Christian Bonnet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 25/11/2017 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Philosophie (Paris ; 1998-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre d'histoire des philosophies modernes de la Sorbonne (Paris ; 1983-....) |
Jury : | Président / Présidente : Christian Berner |
Examinateurs / Examinatrices : Christian Bonnet, Hannah Ginsborg, Antoine Grandjean, Jocelyn Benoist | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Dominique Pradelle |
Mots clés
Résumé
La philosophie de Kant a souvent été lue comme une doctrine de l’objectivité visant à fonder la connaissance, telle qu’elle est mise en œuvre par la science. Le présent travail se propose à la fois d’éclairer l’autre aspect de la philosophie kantienne, à savoir le pôle de ce qui résiste au procès d’objectivation, et d’étudier l’articulation qu’entretiennent ces deux aspects, objectivation et inobjectivable, au sein de la philosophie kantienne. Il convient d’abord de revenir sur le sens et la spécificité du geste objectivant kantien en l’inscrivant, d’une part, dans la genèse du concept d’objet à partir de son inauguration scotiste et de sa prolongation cartésienne ; d’autre part, en déployant ses conditions d’émergence au sein de la problématique proprement kantienne. L’inobjectivable, que Kant thématise à partir de la Critique de la Faculté de juger se définit par la figure de l’excès, c'est-à-dire par la disproportion possible du concept et de l’intuition. Ce pôle inobjectivable, dont les caractères propres font écho à ceux qui définissent l’objectivité, contraint à élargir la définition du transcendantal pour y voir ce qui conditionne un sens plus existentiel de l’expérience, consistant en un dysfonctionnement et une disproportion. Cette discordance est attestée, au niveau phénoménologique, par l’expérience phénoménologique du beau et du sublime, liée à la représentabilité ; au niveau génétique, par l’idée d’un objet qui se nie comme objet : le vivant et l’événement historique de la Révolution française.