L'activité prédictive des sciences empiriques : analyse d'un succès scientifique et de sa portée
Auteur / Autrice : | Gauvain Leconte |
Direction : | Pierre Wagner |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 06/12/2017 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Philosophie (Paris ; 1998-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut d'histoire et de philosophie des sciences et des techniques (Paris ; 1932-....) |
Jury : | Président / Présidente : Max Kistler |
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Wagner, Peter Vickers, Anjan Chakravartty | |
Rapporteurs / Rapporteuses : David Valls-Gabaud, Stéphanie Ruphy |
Résumé
La réalisation de prédictions précises et surprenantes est une pratique essentielle des sciences empiriques et la confirmation de ces prédictions semble représenter l’un de leurs principaux succès théoriques et pratiques. Ainsi de nombreux scientifiques et épistémologues attribuent-ils aux succès prédictifs le pouvoir de confirmer des hypothèses, d’influencer le cours de l’histoire scientifique, voire de révéler quelles théories reflètent la réalité. Pourtant les prédictions s’appuient souvent sur des représentations simplifiées, idéalisées ou fictionnelles de la réalité. L’objectif de cette thèse est d’analyser l’activité prédictive pour comprendre en quoi consistent les succès prédictifs et quelle portée on peut légitimement leur conférer. L’enjeu de cette analyse est notamment de savoir si une théorie ayant engendré un succès prédictif peut être considérée comme vraie ou partiellement vraie.La première partie de la thèse est consacrée à l’analyse de l’activité prédictive et conclut qu’il existe une pluralité de raisonnements et de succès prédictifs. La deuxième partie étudie l’influence de ces succès sur l’évolution d’une discipline, la cosmologie, de 1917 à nos jours et montre que les scientifiques attribuent de l’importance aux prédictions qui indiquent la capacité prédictive d’une hypothèse ou d’une théorie. Dans la troisième partie, je soutiens que le rôle des prédictions dans le choix rationnel des hypothèses est de permettre de juger de leur fécondité. La quatrième partie étudie les limites de la portée des succès prédictifs en montrant qu’ils ne permettent pas de savoir quels aspects des théories dont ils sont issus reflètent la réalité.