La pensée et le réel : l'idée de monisme neutre
Auteur / Autrice : | Alexandre Couture-Mingheras |
Direction : | Jocelyn Benoist |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 07/12/2017 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Philosophie (Paris ; 1998-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre de philosophie contemporaine de la Sorbonne (Paris ; 2002-....) |
Jury : | Président / Présidente : Christian Bonnet |
Examinateurs / Examinatrices : Jocelyn Benoist, Olivier Tinland, Markus Gabriel | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Christophe Bouriau, Éléonore Le Jallé |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le présent travail porte sur le monisme neutre et montre qu'il s'agit d'une Idée qui sert de levier pour penser un réel antérieur au partage entre idéalisme et réalisme, avant la scission du monde entre intériorité et extériorité. Nous proposons une relecture des auteurs désignés par Russell lorsqu'il en invente la « catégorie ». Si chez Avenarius il s'agit de sauter par-dessus l'histoire car la logique à son principe est jugée viciée, et que chez Mach toute hypostase se trouve amenée à la fine pointe de sa dissolution identitaire, chez James le temps est le lieu même de déprise du dualisme et de neutralisation catégoriale : nous réinterprétons l'expérience pure comme la transposition sur le plan de l'être, pré-dual, du courant de conscience. Ce premier axe s'achève avec Russell, dont nous montrons qu'il est en réalité moniste neutre lorsqu'il en invente et critique la catégorie, selon un idéal de définitisation qui se trouve aussi bien en terrain gnoséologique (le Je pur se démultipliant à l'infini dans la construction logique du monde physique) qu'en terrain éthique (l'universalisation du désir). Le second axe conduit à la philosophie de l'immanence de Schuppe et Schubert-Soldem, ultime figure de réalisation de l'idée où le réalisme se trouve identifié à l'idéalisme, et l'unité restaurée entre la conscience et le monde. A ce titre, la Immanenzphilosophie constitue une version alternative à l'idéalisme transcendantal husserlien et dont la phénoménologie post-husserlienne retrouve certaines intuitions séminales.