Empire et sécularisme : les théologies politiques de l'orientalisme : des Lumières à Marx
Auteur / Autrice : | Mohamad Amer Meziane |
Direction : | Philippe Büttgen |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 19/05/2017 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Philosophie (Paris ; 1998-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre de philosophie contemporaine de la Sorbonne (Paris ; 2002-....) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-François Kervégan |
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Büttgen, Oissila Saaïdia, Hent De Vries | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Étienne Balibar, Philippe Sabot |
Mots clés
Résumé
L'Occident se serait sécularisé lorsque l'islam aurait échoué : cette frontière organise les discours de l'Occident séculier. L'islam y apparaît sous la figure d'une impossible sécularisation, comme un processus dont l'échec historique enfanterait une Loi religieuse. Faire l'histoire de cette frontière est l'objet de cette enquête. Le tracé de cette frontière a permis à la sécularisation de s'énoncer comme un mot d'ordre bien avant que ce mot ne désigne le processus d'émergence des sociétés modernes. Le concept de sécularisation est saisi comme l'effet d'une géographie des religions mondiales qui les compare et les hiérarchise. L'histoire de cette frontière commence avec l'Expédition d’Égypte et se formalise à Berlin, au croisement de l'hégélianisme et de l'orientalisme savant. Elle se déploie ensuite à travers le républicanisme français et structure son rapport à l'Afrique en même temps qu'elle infiltre les réformes culturelles qui mèneront à l'Empire allemand. A travers l'histoire de cette frontière et de ses déplacements, c'est un processus d'enchevêtrement permanent des modèles dits de « sécularisation » et de «laïcité» qui apparaît. Sécularisme est le nom de cet enchevêtrement qui semble être indissociable des circulations impériales qui s'effectuent au XIXe siècle.