Auteur / Autrice : | Pascal Lebeau |
Direction : | Bertrand Binoche |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 23/06/2017 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Philosophie (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre d'histoire des philosophies modernes de la Sorbonne (Paris ; 1983-....) |
Jury : | Président / Présidente : Luc Vincenti |
Examinateurs / Examinatrices : Bertrand Binoche, Jean-Louis Labussière | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Luc Guichet |
Mots clés
Résumé
L'appropriation est le processus par lequel l'animal, en réalisant sa nature de manière appropriée avec son environnement, parvient au bien-être par prévention du mal naturel. Pour l'homme, à la perfectibilité ambivalente, l'enjeu est aussi moral. La saisie intuitive de ce qui lui est propre est relativement perdue ou indéfinie, et il est d'autant plus sujet à l'errance associée à sa liberté morale, qu'il est un être d'amour-propre confronté aux autres dans un contexte de finitude environnementale. Rousseau, cherchant à remonter à la source du mal, affronte ces problématiques. Il pense l'homme de la nature pour retrouver l'homme naturel, identifier ses besoins, ses droits, en un mot les conditions de son appropriation à proprement parler. Or celle-ci ne peut être que simultanément physique et morale, requérant l'initiation d'un cercle vertueux entre l'avoir et l'être, impossible sans la politique et notamment, un droit de propriété, c'est-à-dire un droit d'appropriation, très spécifique. Via media entre la communauté des biens et le libéralisme, ce dernier constitue peut-être, sur le plan politique et moral, la clé de son système.