Au delà du tout génétique : une perspective organisationnelle sur l'hérédité biologique et ses implications en biologie de l'évolution
Auteur / Autrice : | Gaëlle Pontarotti |
Direction : | Jean Gayon, Michel Morange |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 26/04/2017 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Philosophie (Paris ; 1998-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Institut d'histoire et de philosophie des sciences et des techniques (Paris ; 1932-....) |
Jury : | Président / Présidente : Stéphane Schmitt |
Examinateurs / Examinatrices : Jean Gayon, Michel Morange, Frédéric Bouchard, Jonathan Weitzman | |
Rapporteur / Rapporteuse : Thomas Pradeu |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse interroge le concept d’hérédité biologique, ses récentes mutations et leur incidence sur la théorie synthétique de l’évolution, qui est fondée sur une vision strictement génétique de la variation héritable. Elle propose une clarification conceptuelle à l’heure où une abondante littérature décrit des mécanismes de transmission qui défient la théorie génétique et où l’extension du champ de l’héréditaire pourrait modifier le regard des biologistes sur les processus évolutifs. Revenant sur l’histoire d’une notion introduite dans les sciences du vivant en tant que métaphore et associée dès le XIXe siècle à une réflexion sur l’évolution biologique, notre travail de recherche examine la façon dont le concept d’hérédité a été modelé au XXe siècle par la génétique et intégré dans les travaux des biologistes de l’évolution. Il offre une synthèse des données relatives à l’hérédité non génétique et étudie un ensemble de critères nécessaires à l’élaboration d’un concept d’hérédité à la fois inclusif, cohérent et théoriquement fécond. La thèse développe une analyse critique des cadres conceptuels «inclusifs» existants avant de présenter les fondements d’une perspective organisationnelle originale. Dans cette perspective, l'hérédité apparaît comme un phénomène de récurrence transgénérationnelle de variations dans des patrons organisationnels partagés. Elle est sous-tendue par la reconstruction d’éléments génétiques et non génétiques constitutifs (vs. environnementaux). La perspective organisationnelle développée dégage quelques pistes de réflexion pour penser l’incidence d’une hérédité plurielle sur les dynamiques évolutives.