La ligne métaphysique du beau. : esthétique et anthropologie chez K.P Moritz
Auteur / Autrice : | Mario Spezzapria |
Direction : | Danièle Cohn, Márcio Suzuki |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 09/05/2017 |
Etablissement(s) : | Paris 1 en cotutelle avec Universidade de São Paulo (Brésil) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Philosophie (Paris ; 1998-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre de philosophie contemporaine de la Sorbonne (Paris ; 2002-....) |
Etablissement d'accueil : Universidade de São Paulo (Brésil) | |
Jury : | Président / Présidente : Philippe Büttgen |
Examinateurs / Examinatrices : Danièle Cohn, Márcio Suzuki, Luis Fernandes dos Santos Nascimento, Oliver Tolle | |
Rapporteur / Rapporteuse : Martin Disselkamp |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Identifier dans la pensée de Karl Philipp Moritz (1756-1793) une proposition philosophique homogène et cohérente constitue l’objet de cette thèse : c'est dans la théorie esthétique de Moritz que les structures conceptuelles d’une telle proposition trouvent leur expression paradigmatique et, en partie, leur origine. En quelques mots, l'esthétique moritzienne se pose à la fois une vaste réflexion sur la totalité, et une théorie de la valeur inhérente à chaque individualité, thème déplacé par Moritz à la réflexion sur l’homme. Le cœur de sa pensée esthétique et anthropologique est animé par la question fondamentale : comment un «objet» (qu’il s’agisse d'une œuvre d’art, du caractère et du goût d’un peuple, ou d’un individu singulier) peut-il être pensé dans sa valeur autonome ? Une telle interrogation présuppose non seulement l’expérience d’un manque, un écart, une perte de sens, mais aussi l'effort constant de l'homme pour reproduire cette valeur «objective» (tension pour l’idéalité d'une totalité achevée), alors que la vie humaine est sans cesse dominée par la limitation, la destruction, la douleur et l’échec. En ce qu'elle nous apprend à nous occuper d’une totalité entière et achevée (l'objet artistique), l’esthétique devient un paradigme pour la compréhension de domaines plus vastes (humanité, nature, histoire), et un outil d'appréciation de la vie comme « œuvre d’art ».