Culture et tourisme à l'ouest du Grand Paris : gouvernance en réseaux pour une métropole culturelle multipolaire
Auteur / Autrice : | Camille Rouchi |
Direction : | Maria Gravari-Barbas |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance le 04/12/2017 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Géographie de Paris. Espace, sociétés, aménagement (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Institut de recherche et d'études supérieures du tourisme (Paris ; 1961-....) |
Jury : | Président / Présidente : Boris Grésillon |
Examinateurs / Examinatrices : Maria Gravari-Barbas, Luc Gwiazdzinski | |
Rapporteur / Rapporteuse : Guy Saez, Alain Bourdin |
Mots clés
Résumé
Cette thèse propose une analyse géo-historique des politiques publiques en faveur de la culture et leurs articulations avec la métropolisation : l’ouverture de grands équipements culturels en banlieue, la production de nouvelles destinations touristiques et l’absorption des banlieues dans de nouveaux périmètres politiques, obligent en effet à repenser les rapports entre le centre et ses périphéries. Dans cette perspective, la dynamique géopolitique, c’est-à-dire l’institutionnalisation de la Métropole du Grand Paris, produit incontestablement des effets sur le territoire francilien. Il suffit d’observer le succès généralisé du concept de polycentrisme pour qualifier les stratégies métropolitaines et le recours aux stratégies de polarisation et de mise en réseaux ou clusters. Si de nombreux territoires participent de cet engouement généralisé, qui fait basculer la culture dans le tropisme de la créativité, certains d’entre eux disposent de ressources supérieures à la moyenne. Sur ce point, la banlieue ouest est exemplaire. La Vallée de la culture, le projet de l’île Seguin faisant figure de proue, confirme le désir de centralité d’un territoire dont l’embourgeoisement précoce et continu et l’entente politique ont su patiemment constituer. Pour autant, des dynamiques similaires impliquant l’emploi des mêmes instruments d’action publique, tentent de perturber le déplacement progressif de la centralité parisienne vers l’ouest. En témoigne la démarche particulière de Plaine Commune. Un grand partage se dessine, entre un archipel de pôles ultra-connectés et des mondes périphériques résiduels. Dans cette perspective, la métropole culturelle fait-elle système? Comment la métropolisation produit de nouveaux territoires culturels et leur articulation? Quelles sont les effets autant de standardisation et de différenciation des politiques publiques sur le territoire métropolitain? Quelles sont finalement les nouvelles fonctions politiques de la culture à l’heure du Grand Paris?