Thèse soutenue

Concurrence, coopération et collaboration en archéologie : l'exemple du Séistan, 1908-1984

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Agnès Meyer
Direction : Alain Schnapp
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art et archéologie
Date : Soutenance le 04/11/2017
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Archéologie (Paris ; 1990-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Archéologies et sciences de l'Antiquité (Nanterre ; 1999-....)
Laboratoire : Archéologies et sciences de l'Antiquité (Nanterre ; 1999-....)
Jury : Président / Présidente : Suzanne L Marchand
Examinateurs / Examinatrices : Alain Schnapp, Svetlana Mihajlovna Goršenina, Henri-Paul Francfort
Rapporteurs / Rapporteuses : Judith Thomalsky

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Le Séistan est une région semi désertique située entre l’est de l’Iran et l’ouest de l’Afghanistan. Le territoire fut habité de la préhistoire jusqu’à aujourd’hui. C’est pourquoi les savants européens et américains s’y intéressèrent dès les premières années du XXe siècle, période d’intense exploration de l’Asie centrale. La Délégation archéologique française en Iran (DAIFI), créée en 1900, puis la Délégation archéologique Française en Afghanistan (DAFA) créée en 1923, exerçaient un monopole officiel qui comprenait le Séistan. Cependant des missions allemandes, britanniques, italiennes et américaines explorèrent la région avant et après la Seconde Guerre mondiale. Certains sites jugés particulièrement prometteurs furent même fouillés. En 1984 l’Iran et l’Afghanistan fermèrent leurs portes aux archéologues pour des raisons politiques, et mirent ainsi fin, pour un temps, à ces travaux. Pendant 80 ans, sur un même terrain, se succédèrent ainsi et souvent se croisèrent des individus au statut complexe. Ils représentaient un Etat et une ou plusieurs institutions. Ils apportaient avec eux des pratiques, des méthodes, et des doxas spécifiques à une communauté scientifique. Cette étude examine leurs relations en tenant compte de cette complexité. Dans quelle mesure s’influencèrent-ils ? Furent-ils en concurrence au nom d’une nation ou d’une institution? Tentèrent-ils de coopérer? Allèrent-ils jusqu’à collaborer en vue d’un intérêt commun, dit universel ? Après une présentation générale des travaux effectués au Séistan, l’étude s’attarde en particulier sur les relations franco-allemandes. Enfin elle décrit le développement d’une science dite internationale, et en souligne les limites.