Thèse soutenue

Islam, vie collective, organisation sociale et politique dans la ville de Salé : (1792-1930)

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Auteur / Autrice : Ahmed Khalid Ben Omar
Direction : Pierre Vermeren
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 21/12/2017
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale d'Histoire de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Institut des mondes africains (France ; 2014-....)
Laboratoire : Institut des mondes africains (France ; 2014-....)
Jury : Président / Présidente : Jalal Oumezloug
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Vermeren, Philippe Pétriat
Rapporteurs / Rapporteuses : Oissila Saaïdia, Abdelaziz Touri

Mots clés

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Résumé

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Les principales villes marocaines semblent connaitre un déclin économique et un affaiblissement au courant du 19e siècle, celles-ci semblent aussi avoir peu de contacts avec l'extérieur et la vie religieuse, sociale, l'organisation collective et urbaine sont encore peu connus. La ville marocaine de Salé bien qu'au passé prestigieux et riche est emblématique de cette tendance. Peu d'étrangers semblent avoir à cette époque eu l'occasion de visiter des villes marocaines comme Salé ou encore Chefchaouen au passé prestigieux mais traditionnellement fermées aux influences étrangères. Les archives locales sont rares et impliquent une familiarité avec l'Arabe et les documents officiels du régime Sultanien, archives qu'il faut aller déchiffrer parfois dans les collections privées. Or, le courant du 19e siècle est un moment historique crucial. En effet, se plonger dans la culture urbaine marocaine de ce siècle et dans les mouvements historiques associés permet d'avoir des éclairages complémentaires et intéressants sur la réaction marocaine à la colonisation et l'essence des mouvements de résistances marocains. Ceci est particulièrement valable pour la ville de Salé. En effet, pendant les décennies qui précédent l'indépendance du Maroc, la ville de Salé fut le fief des mouvements de résistance nationale. En témoignent l'appel au «latif» lancé à Salé, par Ahmed Maâninou, relayé par la suite dans les principales cités du Maroc, et la pétition contre le Dahir Berbère remise au Sultan Mohammed V et au Résident général conduira la France au retrait du dahir de mai 1930, perçu par les intellectuels de l'époque comme une tentative de division du peuple marocain.