Thèse soutenue

Jean Bréhal : inquisiteur d'exception ou inquisiteur exemplaire de la fin du Moyen Age
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Laurence Silvestre
Direction : Dominique Iogna-PratOlivier Mattéoni
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 08/12/2017
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale d'Histoire de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Laboratoire de médiévistique occidentale de Paris (1998-....)
Laboratoire : Laboratoire de médiévistique occidentale de Paris (1998-....)
Jury : Président / Présidente : Claude Gauvard
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Iogna-Prat, Olivier Mattéoni, Martine Ostorero
Rapporteurs / Rapporteuses : Corinne Leveleux-Teixeira, Bénédicte Sère

Résumé

FR  |  
EN

Jean Bréhal est un dominicain normand, docteur en théologie, qui s’est fait un nom en tant qu’inquisiteur du royaume de France, non pas en traquant l’hérésie, ou en poursuivant des sorcières, mais en annulant des condamnations, et plus particulièrement celle de la Pucelle d’Orléans, vingt-cinq ans après le bûcher de Rouen. Sa longévité dans l’officio inquisitionis (de 1452 à 1474), sous les règnes de Charles VII et de Louis XI, contraste avec le nombre réduit d’affaires qu’il a instruites, d’après les sources. Aussi on peut se demander s’il fait figure d’exception, ou s’il est inquisiteur exemplaire de la fin du Moyen Âge. Le «cas Bréhal» invite à examiner la charge d’inquisiteur après le Concile de Vienne, dans le contexte particulier, à la fois d’un territoire encore marqué par les antagonismes de la guerre de Cent ans, et d’une Église éprouvée par le Grand Schisme et ses séquelles. Sur la base d’un corpus composé principalement des écrits du dominicain, dont certains éléments sont des manuscrits inédits, mais dont le noyau est constitué par la procédure en nullité de la condamnation de Jeanne d’Arc, cette thèse se propose non seulement d’appréhender l’homme et son parcours, mais aussi et surtout sa pensée, d’analyser son écriture scolastique, de saisir le sens de son action, percer ses motivations, et peut-être comprendre la nature du «pouvoir» qu’il a incarné pendant plusieurs décennies. Au final, c’est une époque, des milieux, et la situation d’un office, que cette étude centrée sur Jean Bréhal éclaire, tout autant que la spécificité d’un individu. Elle a surtout pour but de faire connaître une œuvre qui embrasse des champs variés et des centres d’intérêts divers.