Thèse soutenue

Du sol à la reconstitution de l'espace habité : géoarchéologie des modes d'occupation de la fin du Néolitique (3600-2250 av. n.-è.) dans le Sud-Ouest du Bassin parisien
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Auteur / Autrice : Marylise Onfray
Direction : Jean-Paul Demoule
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Archéologie. Ethnologie. Préhistoire
Date : Soutenance le 05/07/2017
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Archéologie (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Archéologies et sciences de l'Antiquité (Nanterre ; 1999-....)
Laboratoire : Archéologies et sciences de l'Antiquité (Nanterre ; 1999-....)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Jean-Paul Demoule, Grégor Marchand, David E. Friesem, Julia Wattez, Jean-François Berger, François Giligny, Christian Verjux
Rapporteurs / Rapporteuses : Grégor Marchand, David E. Friesem

Résumé

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Considéré comme la matérialité de l’espace, le sol est un élément déterminant en archéologie pour la compréhension de l’habitat. Au regard « de l’absence » des sols néolithiques, les recherches sur l’habitat dans le Nord de la France sont basées sur les structures en creux. Pour la fin du Néolithique, ceci est un problème puisque seuls quelques plans de bâtiments sont connus et les fréquents sites peu stratifiés à concentrations de mobilier sont peu documentés. Dans trois quarts des cas, les attributs du mobilier (à plat, domestique…) suggèreraient des sols d’occupation préservés, et donc des habitats potentiels. En questionnant la relation Société-Sol, la démarche géoarchéologique, fondée sur la micromorphologie, vise à déterminer les processus de formation de ces couches pour interroger le caractère préservé des sols d’occupation ainsi que la nature des activités humaines enregistrées. Ces recherches s’assoient sur l’étude de cinq sites à concentrations de mobilier (Gas, Sours, Poupry, Pussigny et Maillé), découverts en Beauce et en Touraine par l’archéologie préventive. L’élaboration d’un modèle qualitatif du sol néolithique, exprimé par une classification de micro-ethnofaciès, a permis d’identifier sa nature, de confirmer le statut d’habitat de ces sites et de discuter des modes d’occupation des sols. La pratique des terrassements pour l’implantation des habitats semble généralisée, tout comme l’emploi de la terre crue pour la construction des sols et des bases de murs. Si des variations semblent apparaitre dans les espaces intérieurs, les résultats pour les sols extérieurs permettent de proposer un modèle théorique de l’organisation spatiale de l’espace de cour.