Thèse soutenue

Existir como comunidad : vivre la démocratie dans les barrios de Caracas sous la IVè république vénézuélienne (1958-1998)
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Auteur / Autrice : Serge Ollivier
Direction : Annick Lempérière
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 07/11/2017
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale d'Histoire de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Mondes américains (Paris)
Laboratoire : Mondes américains (Paris)
Jury : Président / Présidente : Pilar González Bernaldo de Quirós
Examinateurs / Examinatrices : Annick Lempérière, Charlotte Vorms, Virginie Baby-Collin
Rapporteurs / Rapporteuses : David Garibay, Magaly Sanchez R.

Résumé

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En 1958, la chute de la dictature militaire entraine une démocratisation improvisée du système politique vénézuélien et, tout à la fois, l'occupation des collines de Caracas par des masses de migrants venus de l'intérieur du pays. Ils y construisent leurs logements de fortunes qui forment les barrios, ces quartiers populaires et auto-construits qui accueillent dès les années 1980 la moitié des habitants de la capitale vénézuéliennes. Niés comme quartiers à part entière de la ville, les barrios sont reconnus comme « communautés » de citoyens par l'État via ses politiques sociales de «développement de la communauté». Les enjeux d'intégration à la ville partagés par tous les habitants des barrios ont entraîné ainsi la construction sui generis de la «communauté» du barrio comme un lieu triplement politique : objectivement, comme espace de sociabilités politiques entre les habitants eux-mêmes et entre certains d'entre eux et des réseaux politiques extérieurs au barrio ; institutionnellement, comme cadre d'exercice de droits civiques et de jouissance de droits sociaux via des organes «communautaires», principalement les juntes et associations de voisins ; symboliquement, comme principe unificateur d'un peuple populaire. Cette thèse a pour ambition de saisir l'histoire de cette construction de la «communauté» du barrio comme lieu politique, que ce soit par des acteurs soutenant les partis dominant la Quatrième République ou par des révolutionnaires. De 1958 à 1998, durant toute la Quatrième République vénézuélienne, cette politique de la communauté urbaine populaire participe à la fois la modernité urbaine et à la modernité démocratique vénézuélienne.