Le second boom des jumelages franco-allemands (1985-1994) : acteurs, intentions, résistances et fonction
Auteur / Autrice : | Tanja Herrmann |
Direction : | Corine Defrance, Michael Kissener |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 19/10/2017 |
Etablissement(s) : | Paris 1 en cotutelle avec Johannes Gutenberg-Universität Mainz |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale d'Histoire de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Sorbonne-Identités, relations internationales et civilisations de l'Europe (Aubervilliers, Seine-Saint-Denis ; 2002-....) |
Etablissement d'accueil : Johannes Gutenberg-Universität Mainz | |
Jury : | Président / Présidente : Sylvain Schirmann |
Examinateurs / Examinatrices : Corine Defrance, Michael Kissener, Robert Frank, Meike Hensel-Grobe | |
Rapporteur / Rapporteuse : Angela Borgstedt |
Mots clés
Résumé
Contrairement à l'idée longtemps répandue selon laquelle le premier boom des jumelages franco-allemands, entre 1963 et 1975, était unique, les années 1985 à 1994 présentent une véritable croissance. Le but de la présente étude est de dresser un tableau précis, fondé sur une sélection représentative de 40 études de cas, de la réussite des jumelages durant la période d'enquête de 1985 f 1994, peu explorée pour l'instant. Qui, pour quelle raison et dans quel contexte a joué un rôle important dans l'essor du deuxième boom des jumelages ? La présente étude a pu ainsi identifier l'origine des jumelages issus d'une combinaison de volonté politique, d'institutions semi-publiques, de réseaux issus de la société civile et de relations privées qui a assuré le succès des jumelages. C'est ainsi que ces partenariats sont devenus un «phénomène de masse» dans le contexte franco-allemand. L'étude met par la suite en lumière les résistances et obstacles existants ainsi que la mise en œuvre des motifs originels de création des jumelages dans la pratique. Elle contredit entre autres l'hypothèse selon laquelle les ressentiments et le motif de la réconciliation n'ont joué aucun rôle dans les années 1980 et 1990 lors de l'établissement des jumelages et montre en même temps que certains partenariats participent activement au travail sur le passé en poursuivant des buts historico-éducatifs, avec, par exemple, la visite de lieux de conflits historiques. Bien que la période étudiée courre de 1985 à 1994, les conclusions soulignent les tendances actuelles du mouvement communal tout en proposant des explications quant au nombre considérable et unique au monde des jumelages franco-allemands.