Esclaves, dépendants, deportés : les frontières de l'esclavage en Babylonie au premier millénaire avant J.-C.
Auteur / Autrice : | Benjamin Dromard |
Direction : | Francis Joannès |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 10/11/2017 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale d'Histoire de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Archéologies et sciences de l'Antiquité (Nanterre ; 1999-....) |
Laboratoire : Archéologies et sciences de l'Antiquité (Nanterre ; 1999-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Bernard Legras |
Examinateurs / Examinatrices : Francis Joannès, Véronique Chankowski | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Juan Carlos Moreno Garcia, Sophie Démare-Lafont |
Mots clés
Résumé
Au sein de la société babylonienne (actuel Irak) de la seconde moitié du premier millénaire avant Jésus, plusieurs modes d'organisation du travail coexistent : travail rémunéré, esclavage, différentes formes de dépendance. Ma thèse se concentre sur le statut et activités des esclaves et dépendant(e)s rattaché(e)s aux temples, ainsi que celui des déportés d'origine judéenne et ouest-sémitique déplacés de force en Mésopotamie par l'empire néo-babylonien lors de la conquête de la Syrie-Palestine. Ces trois groupes sociaux ont pu être analysés comme étant soumis à des formes d'esclavage. Je tente une étude précise de leurs activités économiques, leur implication dans différents secteurs (agriculture, commerce, artisanat, construction), que ce soit en milieu rural ou urbain, tout en confrontant cela avec la documentation juridique et judiciaire disponible. Ainsi, je tente de montrer les frontières théoriques des statuts des esclaves, dépendant(e)s et déporté(e)s, mais aussi comment la seule lecture juridique est insuffisante pour cela. Ma thèse s'intéresse ainsi particulièrement à distinguer les hiérarchies socio-économiques présentes dans chacun de ces groupes de travailleurs afin de percevoir les dynamiques sociales qui se jouent. La constitution d'une classe de travailleurs intermédiaires (esclaves-agents, dépendants gestionnaires, déportés disposant de capital à investir ...) est un fait important à analyser de ce fait. Quelles possibilités de mobilité sociale et d'émancipation en Babylonie au premier millénaire avant J.-C. pour les membres de ces groupes? C'est l'enjeu de mon étude, pleinement inscrite dans l'histoire du travail.