La fondation des musées sous Napoléon : culture et politique dans les territoires frontaliers annexés : Bruxelles, Genève et Mayence
Auteur / Autrice : | Heidrun Thate |
Direction : | Dominique Poulot, Thomas Kirchner |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art |
Date : | Soutenance le 05/01/2017 |
Etablissement(s) : | Paris 1 en cotutelle avec Johann-Wolfgang-Goethe-Universität (Francfort-sur-le-Main, Allemagne) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Histoire de l'art (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Histoire culturelle et sociale de l'art (Paris ; 2006-....) |
Jury : | Président / Présidente : Bénédicte Savoy |
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Poulot, Thomas Kirchner, Christophe Loir, Jean-Luc Martinez | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Christophe Loir |
Mots clés
Résumé
Cette recherche retrace l’histoire des envois de tableaux de l’État englobant les périodes du Directoire, du Consulat et de l’Empire. Grâce au dépouillement des archives publiques, la correspondance entre les acteurs locaux (maire et préfet, d’un côté) et les pouvoirs centraux(administration muséale et ministère de l’Intérieur, d’un autre côté) a pu être en grande partie reconstituée ; elle retrace la genèse de la naissance des musées de province. La suite chronologique de ces envois d’État de 1798 à 1814 prouve qu’il y a différents moments et différents types d’envois de tableaux. Seuls les envois issus de l’arrêté du 14 fructidor an IX (1er septembre 1801) et ceux issus de l’arrêté complémentaire du 16 fructidor an X (3 septembre 1802) se transformeront en création de musées lors de leur achèvement. Le récit et les aléas de l’histoire des envois donnent aussi un aperçu des convictions du ministre de l’Intérieur Jean-Antoine Chaptal (1756-1832) et de sa politique culturelle. Dès 1803, cette politique ministérielle sera parasitée par la gestion du Directeur général du Musée Napoléon, Dominique-Vivant Denon (1747-1825), qui, pour le moins, ne partage pas les positions du ministre. Parallèlement, germent les premiers bourgeons d’une politique culturelle préfectorale.L’intégration des trois villes de Bruxelles, Genève et Mayence dans la répartition artistique du14 fructidor an IX (1er septembre 1801) ne participe pas d’une politique d’assimilation ; elle relève clairement d’une volonté d’apaisement général de la Nation et d’un effort de réalisation de l’unité nationale chers surtout à Napoléon Bonaparte.