Thèse soutenue

Pellicules en uniformes : le cinéma au service des forces armées françaises, septembre 1919 - juin 1940

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Auteur / Autrice : Stéphane Launey
Direction : Sylvie Lindeperg
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire du cinéma
Date : Soutenance le 04/12/2017
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire de l'art (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Histoire culturelle et sociale de l'art (Paris ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Laurent Véray
Examinateurs / Examinatrices : Sylvie Lindeperg
Rapporteurs / Rapporteuses : Valérie Vignaux, Sébastien Denis

Résumé

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Cette thèse a pour vocation de combler un vide historiographique, à savoir l’étude d’une pluralité de l’emploi du cinéma par les forces armées françaises, de la mise en veilleuse des structures en septembre 1919 à l’armistice de juin 1940. Ce travail s’est appuyé sur des archives inédites rapatriées de Russie qui éclairent sous un jour nouveau le lien entre le cinéma et le ministère de la Guerre – et de fait l’Armée – notamment à des fins d’instruction. Notre étude se structure autour d’un double mouvement au cœur de notre problématique : d’une part celui de l’utilisation du médium au sein de l’institution militaire et, d’autre part, son inscription dans le paysage étatique d’un cinéma à la fois d’enseignement, éducateur et de propagande qui connaît un certain âge d’or. La première partie porte sur une analyse structurelle de la Section cinématographique de l’armée (SCA) qui renaît au mitan de l’année 1920, avec une mise en regard de ses enjeux et de ses avancées pendant l’entre-deux-guerres. En parallèle, la question d’un emploi du cinéma au sein de la Marine nationale et de l’Armée de l’Air révèle un usage politique, visant à répondre à des défis structurels. Dans une seconde partie, nous étudions la production de la SCA, à la fois les films d’instruction – cœur de sa filmographie – et ceux s’inscrivant dans une logique d’éducation (morale, patriotique ou prophylactique) et de propagande notamment coloniale. Enfin, notre propos explore la mutation du cinéma militaire et son entrée dans l’âge adulte de la « drôle de la guerre » à juin 1940.