Les figures de la genèse : représenter la création du monde dans l'art italien de la Renaissance
Auteur / Autrice : | Florian Métral |
Direction : | Philippe Morel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art |
Date : | Soutenance le 09/12/2017 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Histoire de l'art (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Histoire culturelle et sociale de l'art (Paris ; 2006-....) |
Jury : | Président / Présidente : Guillaume Cassegrain |
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Morel, Ulrich Pfisterer, Maurice Brock | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Frank Lestringant |
Mots clés
Résumé
L’émergence de la Renaissance en Italie s’est accompagnée d’un intérêt renouvelé pour la problématique des origines et, plus spécifiquement, de la création du monde. Les figures de la genèse qui imprègnent le discours humaniste, aux XVe et XVIe siècles, n’ont cessé d’exalter la fonction matricielle du mythe cosmogonique pour penser le rapport au temps présent. Les images – en particulier les œuvres d’art – constituent les traces visibles de ces spéculations qui touchent autant les conceptions religieuses et philosophiques relatives au commencement que les moyens visuels, mis en œuvre par les artistes, pour figurer le mystère de la première naissance. La première partie de ce travail consiste en une étude de l’imaginaire de la création du monde aux XVe et XVIe siècles à travers la mise en évidence de son rôle fondamental dans la pratique de l’histoire, la structuration des savoirs sur la nature et l’exercice du pouvoir. Une série d’étude de cas de grands décors peints – de la voûte de la chapelle Sixtine, complétée en 1512, à la sala della Creazione du palazzo Besta, achevée à la fin du Cinquecento – compose la deuxième partie et la troisième partie de cette thèse. À partir de la mise en évidence d’un ensemble de textes et d’images, la quatrième partie de ce travail explore les ressorts poétiques et figuratifs de l’analogie entre la création du monde et le faire artistique. L’investissement théorique de l’iconographie de la création du monde à la Renaissance a été au fondement de la définition de la notion de « création artistique » et de l’œuvre comme monde agencé par l’artiste qui marque la conception moderne de l’art.